Martine Aubry veut sanctionner les entreprises qui délocalisent

Par latribune.fr  |   |  267  mots
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Martine Aubry a nettement mis le cap à gauche pour le PS et notamment proposé, ce dimanche à La Rochelle, la "mise sous tutelle par le tribunal de grande instance" des entreprises qui sont "largement bénéficiaires" et qui "profitent de la crise pour transférer l'activité à l'étranger".

Mettre sous tutelle les entreprises bénéficiaires qui délocaliseraient pendant la crise ? Dans son discours de clôture de l'université d'été du PS, la première secrétaire affirme qu'elle fait "cette proposition en réponse au scandale que contitue le comportement d'entreprises largement bénéficiaires qui profitent de cette période de crise pour tranférer l'activité à l'étranger en pillant le carnet de commande et le savoir-faire des établissements totalemnt rentables".

Il s'agit ainsi de lutter contre "le pillage d'entreprises françaises au détriment des salariés". Elle a cité les cas de New-Fabris, Continental, Freescale, Nortel et SKF.
Sur saisine des salariés, le tribunal de grande instance mettrait sous tutelle ce type d'entreprises "en amont des licenciements". "Un administrateur judiciaire serait nommé pour gérer l'entreprise le temps nécessaire pour faire cesser des pratiques contraires aux intérêts de l'entreprise et de ses salariés", a expliqué la numéro un PS, sous les applaudissements des militants socialistes.

Martine Aubry est aussi partie à l'assaut de la politique du chef de l'Etat, avançant "un catalogue de propositions que les parlementaires PS n'ont qu'à reprendre". Mesures en faveur de la consommation, bataille européenne contre les bonus, "grand combat" contre la réforme des collectivités locales et le redécoupage électoral, ... La maire de Lille dénonce également une mainmise sur la justice et les médias.

Martine Aubry a marqué aussi son opposition à la taxe carbone telle que le gouvernement la propose et prône une contribution climat-énergie pour toutes les formes d'énergie.