Régionales : large victoire pour la gauche mais pas de grand chelem

Par latribune.fr  |   |  355  mots
Le PS et ses alliés Verts et Front de Gauche remportent une victoire d'une ampleur quasi historique sous la 5ème République. Pour autant, ils ne réussissent pas leur pari de faire le grand chelem, même en métropole.

La droite n'a pu inverser la tendance du premier tour aux élections régionales. Elle ne remporte que 35,5 % des voix au niveau national lors du second tour ce dimanche, et la gauche 54%. Le FN réunit 9,3% des voix. 

Le PS et ses alliés Verts et Front de Gauche remportent une victoire d'une ampleur quasi historique sous la 5ème République. Pour autant, ils ne réussissent pas leur pari de faire le grand chelem, ne serait-ce qu'en métropole. L'Alsace reste en effet à droite avec une nette avance (46% des voix pour Philippe Richert, UMP, contre 39% pour Jacques Bigot qui menait la liste PS et Europe Ecologie).

Quant à la Corse, si la gauche arrive en tête et peut ravir la région à la droite, il faudra compter avec les nationalistes dont les deux listes ont emporté plus d'un quart des voix.L'élection du président de cette région promet d'être une nouvelle fois animée et plein de surprise.

La droite a également réussi à emporter la Réunion grâce aux divisions de la gauche locale et pourrait aussi s'octroyer la Guyane.

Ces quelques satisfactions soulignées dimanche soir sur tous les plateaux de télévision et de radio de France par les dirigeants de la majorité présidentielle ne peuvent cacher la très lourde défaite du pouvoir même s'il s'agissait d'une élection "locale", a fortiori de mi-mandat ce qui est généralement l'occasion de manifester son mécontentement pour l'électorat.

Les sévères échecs subis par les nombreux ministres et secrétaires d'Etat en lice un peu partout symbolisent cette défaite. L'opinion attend maintenant la réaction de Nicolas Sarkozy qui promet de tenir compte des résultats de ce scrutin. Il doit rencontrer ce lundi matin son Premier ministre François Fillon, qui a dit assumer sa part de responsabilité dans cet échec. Mais le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, assure qu'il ne devrait y avoir après cette élection qu'un remaniement "technique" et que le Premier ministre ne donnera pas sa démission.