Défaite aux régionales, remaniement, taxe carbone : Nicolas Sarkozy doit s'expliquer aujourd'hui

Par latribune.fr  |   |  325  mots
S'il doit indirectement s'adresser aux Français, c'est d'abord à son propre camp qu'il doit parler pour le remotiver en vue de la présidentielle de 2012 qui sera précédé d'élections sénatoriales pour la première fois à risque pour la majorité.

Rarement le verbe présidentiel aura été aussi attendu. Nicolas Sarkozy doit en effet s'exprimer ce mercredi après le conseil des ministres. Son programme est chargé : retour sur l'échec de son camp aux élections régionales, explications sur le remaniement ministériel et l'arrivée en son sein de chiraquiens (Baroin) et de villepinistes (Tron), clarifications sur ses projets de réforme et leur rythme : abandon ou non de la taxe carbone, retraites..., analyse sur le mouvement social d'hier qui a connu beaucoup de manifestants mais peu de perturbations sauf à l'Education nationale...

S'il doit indirectement s'adresser aux Français, c'est d'abord à son propre camp qu'il doit parler pour le remotiver en vue de la présidentielle de 2012 qui sera précédé d'élections sénatoriales pour la première fois à risque pour la majorité.

Le Chef de l'Etat doit aussi tenter de redresser sa propre cote, au plus bas dans les sondages. Interrogés sur les personnalités qu'ils préfèrent, les Français plébiscitent ainsi François Fillon mais placent également Martine Aubry devant le chef de l'Etat, selon le tableau de bord Ifop pour Paris Match. A la question: entre le Premier ministre et le chef de l'Etat, "quelle personnalité préférez-vous?", 65% des sondés répondent François Fillon et 29% citent Nicolas Sarkozy. "Avec François Fillon, la droite s'est trouvé un leader de remplacement", note l'institut de sondage. "Sa victoire est absolue: 36 points d'avance dans l'ensemble de l'opinion grâce à l'anti-sarkozysme". En mai 2008, date du dernier test de personnalités réalisé par l'Ifop, l'écart entre les deux hommes était de six points. Dans le cas d'un face-à-face entre Nicolas Sarkozy et Martine Aubry, le premier secrétaire du Parti socialiste obtient 52% contre 45% pour le président de la République. "Ces sept points d'avance sont à comparer avec les 19 que la gauche possède sur l'UMP aux régionales de dimanche", souligne l'Ifop.