Ce que propose Marine Le Pen pour augmenter le pouvoir d'achat

Par latribune.fr  |   |  375  mots
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"Capitalisme populaire" et suppression des stock-options, possible encadrement des prix alimentaires, baisse de la TIPP... La Présidente du Front national a proposé vendredi une série de mesures qui permettront, selon elle, d'augmenter le pouvoir d'achat des Français.

Après avoir présenté dans les grandes lignes son programme économique, Marine Le Pen a choisi ce vendredi 13 avril pour détailler la série de mesures qu'il prendrait pour augmnter le pouvoir d'achat des Français si elle accédait à l'Elysée en 2012.  Parmi les nouveautés, la présidente du Front national a annoncé "l'instauration d'une réserve légale de titres", un "moyen de reconnaître" aux salariés "une part de propriété dans l'entreprise". Cette réserve, pouvant atteindre 10% du capital, "appartiendrait aux salariés pris dans leur globalité" et leur donnerait accès aux "dividendes", mais pas au "vote".

Ce dispositif, que Marine Le Pen a défini comme un "mécanisme de capitalisme populaire", s'appliquerait aux entreprises de plus de 50 salariés. "En parallèle, nous interdirons les stock-options, les retraites chapeau et les parachutes dorés", a-t-elle annoncé, en se disant par contre opposée au plafonnement des salaires.

Le smic augmenté de 200 euros nets

Interrogée sur une hausse du SMIC, absente des mesures présentées, Marine Le Pen a renvoyé dans l'immédiat au programme du FN en 2007, qui prônait un mécanisme de hausse "jusqu'à 1,4 fois" le salaire minimum, soit "200 euros nets" selon elle. Marine Le Pen a également renouvelé sa proposition d'un impôt sur les sociétés (IS) "modulé" selon que les bénéfices profitent aux salariés et à l'investissement (baisse de l'IS) ou aux "actionnaires" (hausse de l'IS).

Alimentaire : les prix encadrés mais uniquement dans la grande distribution

Sur les prix de l'alimentaire, elle n'a pas exclu d'imposer "si nécessaire" un "encadrement" avec "un prix maximum raisonnable pour certaines denrées indispensables". Cet encadrement ne s'appliquerait cependant qu'à la grande distribution et non au petit commerce.

En préalable, la présidente du FN a rappelé que selon elle, la question du pouvoir d'achat ne serait pas réglée "sans rupture de politique économique" et donc sans une sortie de l'euro.
Marine Le Pen a de nouveau insisté sur le "coût de l'immigration", qu'elle chiffre à 60 milliards d'euros. Et revenant sur les droits de douane, la candidate du FN à la présidentielle a assuré que cette mesure-phare de son programme rapporteraient 40 milliards d'euros.