Wal-Mart ne rime pas toujours avec Wall Street

Par Jérôme Marin  |   |  258  mots
Le chiffre d'affaires du premier distributeur mondial a reculé aux États-Unis au troisième trimestre.

Il y a deux interprétations possibles des résultats publiés ce jeudi par Wal-Mart, le premier distributeur mondial qui a vu ses ventes américaines hors carburant baisser de 0,4% au troisième trimestre à périmètre comparable, alors que les analystes attendaient une hausse de 0,4%.

La première est optimiste. Pendant des mois, Wal-Mart a profité à fond de son positionnement à bas prix pour afficher des performances insolentes. Voir ses ventes reculer pourrait ainsi être un signe de reprise des dépenses de consommation, les ménages étant moins forcés de fréquenter les enseignes hard discount.

La deuxième lecture est bien plus pessimiste. La hausse continue du taux de chômage américain, qui a atteint en octobre son plus haut depuis 26 ans, à 10,2% de la population active, pèse de plus en plus sur la consommation. Et même Wal-Mart ne peut plus y échapper. Les tenants de cette interprétation pourront mettre en parallèle les chiffres publiés en début de semaine par McDonald's, dont les ventes aux Etats-Unis ont reculé en octobre, pour la première fois depuis mars 2008, en raison de la montée du chômage.

Les marchés semblent en tout cas adopter la lecture pessimiste alors qu'approche à grand pas le Black Friday, le vendredi suivant Thanksgiving, qui marque traditionnellement le début des achats de fin d'année. Comme quoi Wal-Mart, dont le titre n'a pas perdu en un an plus de 20% contre 40% à 50% pour ses concurrents Target et Costco, ne rime pas toujours avec Wall Street.