Wall Street impactée par le plafond de la dette

Par latribune.fr avec Reuters  |   |  414  mots
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Wall Street a terminé en baisse de plus de 0,5% lundi soir, les investisseurs se tenant sur leurs gardes au vu de l'apparente incapacité des élus américains à trouver un accord sur un relèvement du plafond de la dette des Etats-Unis.

Wall Street a été touchée par les divergences sur le plafond de la dette. Selon des intervenants du marché, les pertes ont toutefois été limitées par la conviction qu'une solution sera malgré tout trouvée avant la date butoir du 2 août qui, faute de compromis, pourrait placer la première économie mondiale en situation de défaut technique

L'indice Dow Jones des 30 industrielles a cédé 0,70%, soit 88,36 points, à 12.952,80. Le S&P-500, plus large, a perdu 7,59 points, soit 0,56%, à 1.337,43. Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 16,03 points (-0,56%) à 2.842,80. La semaine dernière, le Dow Jones avait gagné 1,6%, le S&P 500 2,2% et le Nasdaq 2,5%.

Les démocrates et les républicains ont chacun présenté ce lundi une solution permettant de sortir de l'impasse, celle des premiers ayant, sans surprise, reçu l'appui de l'administration Obama.

Au cours des mois écoulés, les agences de notation ont déclaré que toute situation de défaut des Etats-Unis se traduirait automatiquement par une perte de la note "AAA", la plus élevée possible, dont jouit le pays.

De leur côté, responsables politiques et monétaires ont évoqué la perspective d'une nouvelle crise financière en cas d'incapacité de Washington de pouvoir se refinancer sur le marché obligataire. Mais si les cours de l'or se sont rapprochés de leur plus haut historique, si le dollar a touché un plus bas record face au franc suisse, on est encore loin d'un sentiment de panique.

"Malgré la poursuite des discussions, les intervenants du marché ont le pressentiment que le gouvernement fédéral ne se retrouvera pas en situation de défaut le 2 août", a déclaré Robbert Van Batenburg, chargé de la recherche actions chez Louis Capital. L'inquiétude des investisseurs reste néanmoins palpable avec le bond de plus de 10% de l'indice de volatilité du CBOE, surnommé "l'indice de la peur".

Dans un volume d'échanges inférieurs à la moyenne, le fabricant de mouchoirs en papier Kimberley-Clark a pesé sur la cote en annonçant que ses résultats 2011 étaient susceptibles d'être dans le bas de la fourchette de ses prévisions. Le titre Kimberley-Clark a cédé 2,1% à 66,48 dollars.

Et l'action américain du canadien Research in Motion (RIM), le fabricant des BlackBerry, a chuté de 4,44% à 26,67 dollars après que le groupe a dit qu'il allait réduire ses effectifs de 11%, une annonce jugée symptomatique de ses difficultés face à la concurrence d'Apple et de Google.