Nouvelle tempête boursière en Europe

Par latribune.fr  |   |  393  mots
Copyright Reuters
Les grands marchés européens ont décroché ce lundi sur fond de craintes de récession et de résolution impossible de la crise grecque. Les places financières à Wall Street sont pour leur part fermées.

Rentrée sur fond de crise pour les places boursières. Les principaux indices européens s'affichaient en chute libre ce lundi, plombés par des craintes de récession aux Etats-Unis et par la crise de la dette en Europe.

A la clôture, le CAC40 à Paris a cédé 4,73% sous les 3.000 points, soit son plus niveau niveau depuis juillet 2009 ! Le DAX de Francfort décrochait également de plus de 5%, à un plus bas de deux ans et le Footsie100 londonien de 3,58%. Dans les pays d'Europe du Sud, réputés comme les plus en difficultés, la Bourse de Madrid cédait 4,69%, celle de Milan reculait de 4,83% et celle d'Athènes de 3,14%.

A noter que la chute des marchés d'actions européens a été alimentée par des volumes d'échanges très faibles. Les places boursières à Wall Street sont en effet restées fermées, pour cause de jour férié aux Etats-Unis.

En fin de semaine dernière, les mauvais chiffres de l'emploi outre-Atlantique avaient déjà jeté un froid sur les marchés. Ces statistiques ont révélé que l'économie des Etats-Unis avait cessé de créer des emplois en août, alimentant les craintes de voir la première économie mondiale tomber en récession.

Les investisseurs s'inquiètent également de la mise en oeuvre du deuxième plan de sauvetage international de la Grèce, destiné à éviter la faillite du pays, hypothèse catastrophique pour toute la zone euro. Le ministre grec des Finances, Evangélos Vénizélos, a reconnu vendredi que le pays ne respecterait pas son objectif de déficit public pour 2011 du fait de l'aggravation de la récession.

Dans ce contexte, les valeurs financières sont en première ligne. L'indice Stoxx600 du secteur en Europe chutait de près de 6%. Le ralentissement de l'économie est de nature à peser sur leur activité tandis que l'hypothèse d'une faillite de la Grèce fait peser une menace tangible, les banques européennes étant exposée à la dette hellène. Analystes et investisseurs ne redoutent que les banques d'Europe ne soient contraintes de passer des provisions ou dépréciations supplémentaires sur les titres de dette d'Etat de la zone euro, ce qui les obligerait ensuite à augmenter leurs fonds propres.

Suivez la séance à la Bourse de Paris