Le CAC 40 plonge à nouveau

Par latribune.fr  |   |  702  mots
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Le marché parisien a bien tenté un rebond dans les premiers échanges, avant de replonger en territoire négatif sur fond de nouvelles tensions sur les dettes souveraines en zone euro.

Du répit. Voilà qui n'aurait pas fait de mal au marché parisien, après deux séances d'affilée de forte baisse. Peine perdue : le CAC 40 n'est pas parvenu à maintenir son rebond initial.

Après avoir grimpé jusqu'à 2% dans les premiers échanges, l'indice est repassé dans le rouge et se repliait de 2,21% à 2.791,20 points à 12h15. C'est la première fois depuis le 1er avril 2009 que le CAC40 passe en séance sous la barre des 2.800 points. La veille, il avait déjà chuté de 4% et vendredi dernier de 3,6%.

Un retournement de tendance s'était pourtant bien fait sentir lundi soir à Wall Street, les places américaines ayant terminé en territoire positif. Les investisseurs ont réagi à des informations selon lesquelles la Chine discuterait avec l'Italie pour racheter des obligations italiennes. Mais d'autres rumeurs de marché évoquent désormais ce matin le fait que la Chine pourrait finalement ne pas être d'accord pour racheter de la dette souveraine italienne.

Ces spéculations interviennent par ailleurs alors que Rome a procédé à une adjudication de dette italienne à valeur de test sur le marché. L'opération n'a pas été rassurante puisque si la demande était là, le pays a payé le prix fort. Les obligations à cinq ans ont été écoulées à un rendement sans précédent de 5,60%.

Au-delà de ces nouvelles tensions sur l'Italie, l'inquiétude sur le dossier grec reste prégnante. Sur le sujet, la chancelière allemande Angela Merkel a voulu rassurer.  "La priorité absolue est d'éviter un défaut de paiement incontrôlé, parce que cela ne toucherait pas seulement la Grèce , et parce que le risque que cela nous affecte tous, ou du moins beaucoup d'autres pays, est très élevé", a-t-elle expliqué. Ces déclarations interviennent deux jours après celles de Philipp Rösler, ministre allemand de l'Economie, estimant qu'un éventuel défaut de la Grèce n'était plus un sujet tabou.

"Ce qu'il risque d'y avoir c'est une restructuration plus prononcée de la dette grecque", a de son côté indiqué Jean-Pierre Jouyet, président de l'Autorité des Marchés financiers, ce qui entraînerait davantage de pertes pour les créanciers du pays.

Sur le front des valeurs

Ces déclarations ne suffisent pas à empêcher un nouvel effondrement du secteur financier. Lanterne rouge du CAC40, BNP Paribas est toujours attaqué et chute de 7,66%. La banque a démenti des informations du Wall Street Journal selon lesquelles elle aurait des problèmes de liquidités en dollars. A noter par ailleurs que BNP Paribas est l'établissement français le plus exposé à la dette souveraine italienne.

Les autres banques parviennent pour leur part à limiter leurs pertes.  Société Générale recule de 0,9%, Crédit Agricole de 0,9% et Natixis de 2,1%.  L'assureur Axa décroche de 3,8%. A noter que sur le SBF 120 Dexia rebondit de 2,7%.

Accor n'a pas convaincu les investisseurs (-5,2%). Le groupe hôtelier a dévoilé ce mardi ses orientations stratégiques pour 2011 et à moyen terme, indiquant viser une amélioration de sa rentabilité, tout en revoyant à la hausse le rythme auquel il entend ouvrir de nouvelles chambres dès 2011.

Avec Schneider Electric (-0,07%), Peugeot est une des rares valeurs cycliques à afficher un repli limité (-1,9%). Le constructeur a fait savoir qu'il préparait une série de mesures d'économies en vue de faire face à un éventuel retournement des marchés automobiles dans l'hypothèse d'un scénario de croissance très faible.

Hors CAC40

La curée se poursuit sur Altran. Le titre du groupe de conseils en technologie décroche de 6,7% après avoir déjà décroché de 6,4% lundi et de 6,6% vendredi.

Club Meditérannée recule de 4,3%. Selon un avis de l'AMF, la société GLG Partners LP, agissant pour le compte de fonds dont elle assure la gestion, a franchi en baisse le seuil de 5% du capital de la société. A noter que le titre évolue à des plus bas de un an.

Devises et pétrole

L'euro évolue au-dessus du seuil de 1,36 dollar. 1 euro vaut 1,3650 dollar.

Sur les marchés pétroliers, le baril de WTI s'échange contre 88,83 dollars et le baril de Brent de la Mer du Nord contre 112,34 dollars.