La Bourse de Paris se reprend mais reste sur ses gardes

Par latribune.fr  |   |  527  mots
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Après avoir lâché 6,72% la semaine dernière, la Bourse de Paris continue de se replier. Les inquiétudes entourant la Grèce et l'Italie ont dans un premier temps lourdement pesé sur le marché avant que des rumeurs de démission de Sylvio Berlusconi permettent au CAC 40 de se reprendre.

Aux mêmes causes, les même effets. Toujours inquiet de la situation en Grèce et en Italie, le marché parisien entame la semaine comme il a terminé la précédente : en baisse. Après avoir lâché jusqu'à 2,26 % sur fond d'inquiétudes entourant l'Italie, le CAC 40 a refait le chemin perdu, soutenu par des rumeurs de marché selon lesquelles le président du Conseil italien, Silvio Berlusconi, démissionnerait de ses fonctions. Vers 13h00, le CAC 40 ne perdait plus que 0,39 % à 3.111,41 points.

Les investisseurs se montrent nerveux ce lundi après une semaine dernière riche en rebondissements dans la zone euro. Une nervosité qui trouve son origine dans la situation Italienne. La tension autour du pays s'est encore accrue, le rendement des taux italiens à 10 ans ayant atteint plus de 6,5% ce lundi matin, un nouveau record depuis la création de l'euro. L' Italie est en effet depuis le sommet du G20 de Cannes sous la surveillance du FMI et de la Commission européenne qui vont vérifier si le gouvernement de Silvio Berlusconi tient ses engagements budgétaires et ses promesses de réformes économiques. Dans ce contexte, le marché bruisse de rumeurs. Ainsi, alors que Silvio Berlusconi doit se présenter devant les élus italiens pour un vote de confiance mercredi, des informations de marché ont fait état de la démission du "cavaliere" avant que celui ci les dément.

Une forte volatilité règne donc sur les places financières alors que s'ouvre ce lundi les réunions de l'Eurogroupe et du conseil Ecofin où la situation budgétaire et politique en Grèce et en Italie sera de nouveau au coeur des discussions

Les investisseurs attendent par ailleurs, jeudi, les prévisions économiques d'automne de la Commission européenne, qui devraient officialiser un fort ralentissement de l'activité sur le continent.  "La semaine devrait encore être très délicate pour les Européens qui n'ont plus le droit à l'erreur dans leur réponse à la crise qui touche la monnaie unique", estime le CM-CIC Securities dans une note.

Sur le front des valeurs

Carrefour (-3,97 %) signe le plus fort repli de l'indice. Citigroup a dégradé sa recommandation. L'intermédiaire préconise dorénavant de vendre le titre.

Les valeurs bancaires évoluent en ordre dispersé alors que les inquiétudes sur la zone euro sont toujours palpables. BNP Paribas avance de 0,83 %, Crédit agricole perd 1,09 % et Société Générale est stable, gagnant 0,1%.

EDF et GDF SUEZ figurent parmi les plus fortes progressions, avançant respectivement de 1,94 et 1,89 %.  Selon le quotidien "Les Echos" qui cite une étude de l'Union française de l'électricité, la France devrait investir 382 milliards d'euros d'ici à 2030 dans ses moyens de production et ses réseaux pour ramener à 50% la part du nucléaire dans la production électrique, soit un surcoût de 60 milliards d'euros.

Devise et Pétrole

La monnaie unique est stable face au billet vert. Vers 13h, un euro s'échangeait contre 1,375 dollar. Dans le même temps, les cours du pétrole étaient à la hausse. Le baril de Brent de la Mer du Nord prenait 0,73 % à 112,80 dollars tandis que le WTI valait 94,43 dollars (+0,19 %)