Ras le bol de Ben Bernanke

Par Marc Fiorentino  |   |  404  mots
Marc Fiorentino (c) Bloomberg
Chaque matin, l'actualité boursière commentée par Marc Fiorentino...

IL a parlé. IL s'est exprimé. IL a dit, IL n'a pas dit. IL c'est Ben Bernanke. Pas la peine de perdre votre temps à analyser des bilans de sociétés, décrypter les équilibres macroéconomiques ou analyser les changements géo-politiques: les marchés ne répondent plus qu'à une seule chose: les paroles du patron de la Banque Centrale Américaine. Ras le bol.

GLOIRE A BEN! GLOIRE A BEN !
IL a encore parlé hier. Et des centaines de milliers de croyants ont attendu les paroles de l'oracle et les ont analysées pour décider s'ils devaient acheter ou vendre. Ceux qui parlent depuis des années du déclin des États-Unis en sont pour leurs frais. Le centre des marchés c'est les États-Unis, et le centre des États-Unis pour les marchés c'est Ben Bernanke. Chaque fois qu'il s'exprime, les investisseurs tremblent ou respirent en fonction de l'humeur de cette nouvelle divinité des marchés.

ET HIER IL A DIT BLANC
Hier c'était un jour avec. IL a dit qu'il continuerait à alimenter les marchés en liquidités tant que l'économie ne serait pas plus forte. IL l'a dit !! Halleluyah mes frères et mes soeurs, IL continuera à nous aider et IL continuera à faire vivre l'économie mondiale sous perfusion. Gloire à BEN! Gloire à BEN!

COMMENT FLINGUER L'INDUSTRIE AUTOMOBILE FRANCAISE?
Le ministre de l'Intérieur a confirmé que les vitesses allaient baisser de 10 km/h. Pour réduire le nombre de morts sur la route et surtout pour réduire les émissions de CO2. Il faudrait juste vérifier si un chômeur émet moins de CO2 qu'un ouvrier chez Peugeot ou Renault.

LE FMI ET LA CHINE
Le FMI pense que la Chine a peut-être choisi la bonne voie en privilégiant moins de croissance mais une croissance plus saine, mais elle doit accompagner ce revirement économique d'une accélération des réformes structurelles. Le FMI parle, la Chine passe.

TOUT POUR L'EMPLOI PUBLIC
Rien pour l'emploi privé. Les 12 milliards d'euros de "dépenses d'avenir" seront consacrés exclusivement à l'emploi public ou para public. Et hier le gouvernement a décidé de supprimer l'indemnité compensatrice de formation qui était une des clés des incitations à l'apprentissage dans le privé, un modèle poussé à fond en Allemagne...

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