La prime aux cancres

Par Article partenaire "MonFinancier.com"  |   |  341  mots
Chaque matin, l'actualité commentée par Marc Fiorentino...

L'Europe semble avoir adopté un des moteurs du modèle Français. La déméritocratie. Elle hésite à pénaliser l'Espagne et le Portugal qui ont fait des efforts exceptionnels d'austérité depuis la crise de la dette alors qu'elle a laissé le déficit français déraper de deux ans faute de réformes structurelles et qu'elle s'apprête à accorder une réduction de la dette à la Grèce.

SI J'ÉTAIS ESPAGNOL OU PORTUGAIS

La Commission Européenne étudie le cas des déficits publics espagnols et portugais: Si j'étais Espagnol ou Portugais, je serais très très énervé aujourd'hui. L'Europe se pose la question de sanctionner l'Espagnol et le Portugal sous prétexte qu'ils ont dépassé leurs objectifs de déficits. Pour l'Espagne 5.1% pour 2015 au lieu des 4.2% fixés. Pour le Portugal 4.4% au lieu des 2.5%. C'est certes loin des objectifs. Mais ces deux pays ont réduit leur déficit de moitié. Ils ont mené des réformes structurelles majeures et ont accepté, sans broncher, une austérité imposée depuis la crise de la dette et leurs déficits devraient se dégonfler cette année pour se rapprocher progressivement des 3%.

LA PRIME AUX CANCRES

C'est certes une procédure normale. Mais qu'est-ce qui est normal en Europe? On parle de sanctionner l'Espagne et le Portugal qui n'ont rien coûté à la zone euro, alors qu'au même moment on évoque la possibilité de réaménager la dette grecque avant un gel jusqu'en 2040 et un étalement jusqu'en 2080, ce qui correspond de fait à un abandon de 30% à 35% de la dette grecque alors qu'on continue en même temps à prêter à la Grèce. On parle de sanctionner ces deux pays alors qu'on a accepté d'accorder encore un délai de deux ans à la France, un pays qui n'a pas mené le quart des réformes adoptées en Espagne et au Portugal.

L'ESPAGNE SE REBELLE

Cette...

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