Les investisseurs craignent plus le Brexit qu'un défaut chinois

Par latribune.fr  |   |  261  mots
A un peu plus d'un mois du référendum du 23 juin sur le maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne, les instituts de sondage britanniques livrent des photographies contradictoires de l'état de l'opinion.
Même s'ils pensent en large majorité qu'une telle issue n'est que peu probable, les investisseurs "se préparent au pire", selon l'étude mensuelle de Bank of America Merrill Lynch (BAML).

Qu'ils soient pour ou contre le maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne, les investisseurs se préparent à toute éventualité à l'issue du référendum du 23 juin. Menée du 6 au 12 mai auprès de 205 intervenants gérant 619 milliards de dollars d'actifs, l'étude mensuelle de Bank of America Merrill Lynch (BAML) publiée mardi montre que 27% d'entre eux considèrent un "Brexit" comme le principal risque extrême pour leur portefeuille, nettement devant une dévaluation ou un défaut en Chine (21%).

Même si une écrasante majorité (71%) d'investisseurs interrogés dans cette étude juge un Brexit "improbable" ou "pas probable du tout", les investisseurs "se préparent au pire", souligne BAML.

Plus bas niveau d'exposition depuis novembre 2008

D'après cette étude, les investisseurs ont ainsi réduit leur exposition aux actions britanniques, désormais à son plus bas niveau depuis novembre 2008. Leurs allocations en actions britanniques sont tombées à une sous-pondération nette de 36% le mois dernier, contre 20% précédemment.

A un peu plus d'un mois du référendum du 23 juin sur le maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne, les instituts de sondage britanniques livrent des photographies contradictoires de l'état de l'opinion. Une étude TNS diffusée mardi place les partisans d'une sortie de l'Union européenne en tête pour la première fois depuis le mois de février, avec 41% d'intentions de vote contre seulement 38% pour le maintien. Mais un autre sondage réalisé par l'institut ORB pour The Telegraph donne pour sa part quinze points d'avance au camp du maintien (55% contre 40%).

(avec Reuters)