Vinci : l'AMF va enquêter après le faux communiqué

Par latribune.fr  |   |  278  mots
Mercredi, vers 14h30, le titre regagnait 2% à 60,03 euros, retrouvant à peu près son niveau d'avant la chute.
Le titre avait perdu jusqu'à 18% mardi après la publication de fausses informations sur la santé financière du groupe. Vinci va porter plainte.

L'Autorité des marchés financiers (AMF) a annoncé mercredi l'ouverture d'une enquête sur la diffusion d'un faux communiqué qui a fait chuter la veille l'action Vinci, un "grave dysfonctionnement de marché" selon le régulateur.

Le groupe de BTP et de concessions a été victime mardi de la publication d'informations faisant état d'une révision de ses comptes et du renvoi de son directeur financier. Ce faux communiqué a été diffusé par l'agence Bloomberg : la nouvelle s'est alors rapidement répandue, faisant perdre jusqu'à 18,28% au titre en séance. Un premier "faux" démenti à ensuite été envoyé dans la foulée, avant la publication d'un vrai démenti quelques temps après.

A qui profite le crime ?

Mercredi, vers 14h30, le titre regagnait 2% à 60,03 euros, retrouvant à peu près son niveau d'avant la chute. "L'Autorité des marchés financiers considère qu'il s'agit d'un grave dysfonctionnement du marché dont elle va s'attacher à déterminer toutes les responsabilités. Il s'agit de diffusion de fausses informations qui conduisent l'AMF à mener des investigations", a indiqué le régulateur dans un communiqué.

L'AMF ajoute qu'elle a l'intention de vérifier qui pourrait avoir tiré profit d'une éventuelle manipulation de cours et de travailler à limiter à l'avenir ce type de risque et son impact sur les marchés financiers. Mercredi soir, Vinci a pour sa part décidé de porter plainte contre X.

Le groupe français a par ailleurs précisé que, selon des investigations menées en interne, il n'a "pas été victime d'un piratage informatique mais d'usurpation d'identité", avec la création de fausses adresses mail au nom de responsables du groupe ainsi que d'un faux site internet.

(Avec Reuters)