2017 : Juppé ferait gagner la droite, et Macron la gauche... sauf contre Juppé (sondage)

Par latribune.fr  |   |  602  mots
Alain Juppé, meilleur candidat de la droite et Emmanuel Macron, de la gauche ? C'est ce que laisse présage le sondage Odoxa paru ce dimanche dans Le Parisien. Mais dans un éventuel duel Juppé-Macron au second tour, le candidat de la droite, jugé plus expérimenté, l'emporterait. Le Parisien évoque aussi l'hypothèse d'un départ anticipé d'Emmanuel Macron du gouvernement, où il serait "cornérisé" et interdit de parole, comme en témoigne l'a possible absorption de sa loi NOE dans la loi sur l'emploi portée par Myriam el Khomri.

Les Français ne veulent apparemment pas d'une répétition du match de 2012, qui avait opposé François Hollande à Nicolas Sarkozy. Pour 2017, leur préférence semble aller à une compétition entre Alain Juppé et Emmanuel Macron, considérés, selon un sondage Odoxa à paraître dimanche dans Le Parisien/Aujourd'hui en France, comme le meilleur candidat de leur camp : Alain Juppé serait le candidat qui permettrait d'assurer une victoire de la droite à la présidentielle de 2017, tandis que l'hypothèse Emmanuel Macron pourrait permettre à la gauche de l'emporter,

Parmi les personnalités politiques testées par l'institut, les deux hommes sont ceux qui recueillent le plus de bonnes opinions auprès des personnes interrogées, avec 57% de bonnes opinions pour le maire de Bordeaux Alain Juppé et 53% pour le ministre de l'Economie Emmanuel Macron. Ils devancent le Premier ministre Manuel Valls (48%) et François Bayrou pour le Modem (43%).

Viennent ensuite Marine Le Pen (27%), Jean-Luc Melenchon (27%), François Hollande (25%), Nicolas Sarkozy (23%) et enfin Cécile Duflot (19%).

Chez les sympathisants de gauche, Manuel Valls est en tête devant Alain Juppé, candidat à la primaire de la droite et du centre, tandis qu'à droite, Alain Juppé est en tête devant Emmanuel Macron.

L'institut a testé plusieurs hypothèses à quelque 16 mois de la présidentielle, dont des scénarios avec une candidature Juppé à droite ou Macron à gauche.

Il en ressort que si les élections avaient lieu dimanche prochain, le maire de Bordeaux serait assuré de se qualifier au premier tour. Il battrait aisément au second Marine Le Pen et François Hollande et avec un écart un peu moindre Emmanuel Macron. La victoire de la droite ne serait en revanche pas du tout garantie avec une candidature Nicolas Sarkozy.

A gauche, une candidature du ministre de l'Economie Emmanuel Macron permettrait de l'emporter, à condition qu'Alain Juppé ne soit pas son adversaire, indique le sondage, qui note que pour François Hollande, une candidature de Nicolas Sarkozy serait le scénario le plus favorable, mais resterait difficile. A noter que selon Le Parisien, Emmanuel Macron commencerait à envisager son départ du gouvernement, car sa volonté de réforme se trouve bloquée par la volonté de François Hollande de rassembler la gauche. Selon Le Parisien, Emmanuel Macron est "cornerisé" par Manuel Valls qui voit en lui un rival et ne pourra pas porter sa loi NOE sur les nouvelles opportunités économiques qui sera "pour des raisons de calendrier parlementaires" absorbée dans la loi préparée par Myriam el Khomri sur le marché du travail.

Sollicitées par l'institut pour savoir si elles souhaitent que le chef de l'Etat se présente en 2017 pour un second mandat, 79% des personnes interrogées ont répondu non - 58% chez les sympathisants de gauche et 93% chez les sympathisants de droite. A l'émission "On n'est pas couché", samedi soir, le Premier ministre Manuel Valls a estimé que François Hollande, président sortant, était le "candidat naturel" de la gauche s'il se représente, et que des primaires sont de ce fait impossibles.

Plus de la moitié des personnes interrogées (59%) aimeraient aussi que la gauche organise des primaires (72% chez les sympathisants de gauche).

L'institut souligne que "la photographie de janvier 2016 ne nous dit rien sur l'issue du film de mai 2017", mais donne "un intéressant aperçu" du rapport des forces en présence.

Le sondage a été réalisé par internet les 14 et 15 janvier auprès d'un échantillon de 1.011 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus (méthode des quotas). La marge d'erreur est de 2,5%.