35 heures : Sapin ironise sur les propos de Macron

Par latribune.fr  |   |  315  mots
Dans un entretien, Michel Sapin s'amuse des propos d'Emmanuel Macron au sujet du rapport des jeunes avec les 35 heures, donnés jeudi dernier à L'Obs.

"Travailler plus que les vieux" tout en gagnant moins : c'est ainsi que le ministre de l'Economie Michel Sapin a résumé lundi la proposition d'Emmanuel Macron de moduler le temps de travail en fonction de l'âge, s'attirant une vive réplique de l'entourage de l'ex-ministre.

"J'ai compris que, dans ses propositions, les jeunes devraient être moins payés que les vieux et travailler plus que les vieux. Chacun pourra juger. Quand on commence à rentrer dans le concret, cela permet à chacun de porter un jugement sur autre chose que la seule qualité du sourire", se moque M. Sapin dans une interview doonées à nos confrères des Echos.

Tacle sur tacle

Le député Richard Ferrand, secrétaire général d'En marche!, a vivement réagi sur Twitter à l'attaque de M. Sapin.

"On savait que Sapin ne comprenait pas tout. La nouveauté est qu'il nous le confirme sur le mode bête, méchant et parfaitement inutile", a-t-il taclé.

Jeudi, dans une longue interview à L'Obs, M. Macron a commencé de dévoiler ses propositions en matière sociale, se disant favorable à "plus de souplesse, plus de flexibilité" sur le temps de travail.

"Il faut (...) s'adapter aux individus. On peut ainsi imaginer que les branches professionnelles négocient une possibilité pour les salariés qui le souhaiteraient de travailler moins à partir de 50 ou 55 ans: 30, 32 heures, pourquoi pas ? En revanche, quand on est jeunes, 35 heures, ce n'est pas long (...) Quand on est jeune, 35 heures ce n'est pas assez. On veut travailler plus, on veut apprendre son job", explique M. Macron.

Pour le fondateur d'En marche!, qui devrait se déclarer prochainement à la présidentielle, il ne s'agit pas de créer un "smic jeunes". "L'important, c'est que l'Etat adopte des mesures incitatives pour que les chefs d'entreprise recrutent des jeunes salariés, par exemple en prenant en charge le coût de leur apprentissage".

(Avec l'AFP)