Alstom : François Hollande veut sauver le site de Belfort

Par latribune.fr  |   |  359  mots
"Le président de la République nous a fixé un objectif : celui de faire en sorte qu'à Belfort les activités ferroviaires d'Alstom soient maintenues", a confié Michel Sapin à des journalistes lundi matin.
Le président de la République a demandé au gouvernement de faire en sorte que les activités ferroviaires de l'entreprise à Belfort soient maintenues. Des discussions entre tous les acteurs concernés doivent avoir lieu dès cette semaine.

Quelques heures après Manuel Valls, qui a déclaré dimanche être convaincu de pouvoir sauver l'usine de Belfort, le chef de l'Etat a fixé lundi matin au gouvernement comme objectif le maintien des activités ferroviaires d'Alstom sur le site. Un objectif qu'il a réaffirmé lundi après-midi, lors d'un déplacement dans les Yvelines : "Nous devons apporter des commandes" à Alstom a assuré le chef de l'Etat. Le secrétaire d'Etat chargé des Transports, Alain Vidalies a quant à lui aussi assuré sur RTL lundi soir que l'usine de Belfort resterait un site de production "dans les mêmes proportions qui existent aujourd'hui".

De fait, le gouvernement a répété ces éléments de langage: "Le président de la République nous a fixé un objectif : celui de faire en sorte qu'à Belfort les activités ferroviaires d'Alstom soient maintenues", a confié Michel Sapin à des journalistes lundi matin, à l'issue d'une réunion interministérielle à l'Elysée. Des discussions auront lieu cette semaine, notamment avec les acteurs en capacité de passer des commandes de train, a-t-il poursuivi :

"C'est à cet objectif là que nous allons travailler, avec les élus, avec les organisations syndicales, avec la direction d'Alstom et avec l'ensemble de ceux qui, en capacité de passer un certain nombre de commandes en France, peuvent permettre d'assurer le plan de charge qui permettra de sauver les activités ferroviaires d'Alstom à Belfort."

Alstom évoque un "transfert" de 400 personnes

Le ministre de l'Economie a  souligné qu'il y avait parallèlement des "problèmes de forme : nous avons dit déjà aux responsables de cette entreprise combien la manière de faire était inadmissible". Le site compte actuellement 480 salariés. Alstom a déclaré que les 400 salariés concernés se verraient proposer un reclassement dans un autre site en France.

Une porte-parole d'Alstom, contactée, n'a fait aucun commentaire sur les déclarations de Michel Sapin. "Nous avons présenté un projet qui fait suite à un contexte que tout le monde connaissait (absence de charge, perte de commandes, etc.)", a-t-elle dit. "Il s'agit d'un transfert de 400 personnes en France. On se donne deux ans pour étudier chaque cas."

(Avec Reuters)