Assurance chômage : les Français très partagés sur la dégressivité des allocations

Par latribune.fr  |   |  269  mots
Une nette majorité des électeurs de gauche (62%) se prononce contre la réduction des indemnités de chômage
Les Français sont très partagés, se répartissant en deux groupes égaux à 43% entre opposants et favorables, sur la réforme de l'indemnisation du chômage envisagée par le gouvernement, selon un sondage publié par Dimanche Ouest-France.

Les Français sont très partagés, se répartissant en deux groupes égaux à 43% entre opposants et favorables, sur la réforme de l'indemnisation du chômage envisagée par le gouvernement, selon un sondage publié par Dimanche Ouest-France (DOF). "S'ils sont 43% à souhaiter la baisse du montant des allocations versées aux chômeurs et la réduction de la période d'indemnisation (...), 43% souhaitent que de telles mesures ne soient pas appliquées car cela accroîtrait encore davantage les difficultés des chômeurs, déjà confrontés à un marché du travail en berne", relève l'Ifop. Les derniers 14% ne se prononcent pas.

Par rapport à la même question posée en 2014, les adeptes de la dégressivité sont en diminution de quatre points (47% en 2014) quand la proportion de ceux qui s'opposent à ce projet augmente de quatre points.

Les électeurs de droite favorables à la dégressivité

Une nette majorité des électeurs de gauche (62%) se prononce contre la réduction des indemnités de chômage alors que 68% des sympathisants Les Républicains y sont favorables. En revanche, les sympathisants du Front National (FN) se partagent à même hauteur entre les deux camps, à 45%. Par rapport à octobre 2014, la proportion des électeurs de gauche opposés à une dégressivité des indemnités a progressé de huit points (62% contre 54%), autant au sein du Front de Gauche (FG), avec +8 points à 74%, que chez ceux du PS, avec +9 points à 57%.

Sondage réalisé par questionnaire auto-administré du 3 au 5 février auprès d'un échantillon de 1.399 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.