Avec la pandémie, les Français inquiets pour leur situation économique à venir

Par AFP et Reuters  |   |  382  mots
L'opinion des ménages sur leur situation financière future et leurs craintes concernant le chômage ont progressé ce mois-ci pour atteindre leur plus haut niveau depuis avril dernier. (Crédits : Reuters)
La confiance des ménages a légèrement reculé en France en mars, avant l'instauration du confinement décrété par le gouvernement pour ralentir la propagation de l'économie de coronavirus, selon les données publiées vendredi par l'Insee. L'opinion des ménages sur leur situation financière future et leurs craintes concernant le chômage ont progressé ce mois-ci pour atteindre leur plus haut niveau depuis avril dernier.

L'indice de confiance des ménages en France a légèrement reculé début mars avant la mise en place des mesures de confinement prises par le gouvernement pour lutter contre l'épidémie du coronavirus, a indiqué vendredi l'Insee. L'indicateur, calculé sur la base de soldes d'opinion (différence entre proportion de réponses positives et négatives), a perdu un point par rapport à février à 103 points, et reste au-dessus de sa moyenne de longue période (100), a précisé l'institut statistique.

L'Insee précise toutefois qu'elle a mené son enquête du 26 février au 17 mars, écourtant sa collecte de données d'une journée par rapport aux dates initialement prévues : "C'est pourquoi cette publication reflète essentiellement les opinions des ménages sur la situation économique début mars", a-t-elle expliqué.

Les Français inquiets pour le futur

L'enquête révèle toutefois une forte augmentation début mars de la préoccupation des ménages sur leur situation économique future, avec une perte de dix points, sous le niveau de sa moyenne de longue période. Les craintes concernant l'évolution du chômage ont aussi fortement progressé au début du mois, avant même le début du confinement : "le solde augmente de 22 points mais demeure néanmoins inférieur à sa moyenne de longue période", a souligné l'institut. Près de 100.000 entreprises françaises ont fait une demande d'activité partielle en raison de l'épidémie de coronavirus et 1,2 million de salariés relèvent du dispositif de chômage partiel aménagé en raison des circonstances, selon un bilan publié mercredi par le ministère du Travail.

Les ménages sont toutefois légèrement plus optimistes sur leur capacité d'épargne future, avec un solde qui gagne 1 point par rapport à février. La part des ménages estimant qu'il est opportun d'épargner a aussi augmenté par rapport à février, avec un gain de deux points qui reste toutefois inférieur à sa moyenne de longue période. La proportion estimant qu'il est "opportun de faire des achats importants" a connu une nette diminution par rapport au mois précédent, avec une perte de sept points qui fait "basculer Le solde en dessous de sa moyenne de longue période".