Bientôt une baisse de la CSG pour les retraités modestes ?

Par latribune.fr  |   |  305  mots
Si geste il y a envers les retraités, il faudra nécessairement trouver d'autres sources d'économies, "autour de 300 millions" d'euros", a expliqué Christian Eckert.
Entre 600.000 et un million de retraités ont vu leur CSG augmenter en raison de nouvelles règles de calcul. "Revenir sur cette mesure, c'est une possibilité", a déclaré Christian Eckert lundi.

Christian Eckert laisse la porte ouverte. Interrogé sur une baisse de la contribution sociale généralisée (CSG) pour les retraités modestes, le secrétaire d'Etat au budget a expliqué lundi sur France Inter que "le gouvernement a une position plutôt ouverte sur ce point". Le débat sur le projet de budget de la Sécurité sociale s'ouvrira demain en commission à l'Assemblée.

Selon Christian Eckert, la modification des règles de calcul a conduit à une augmentation de la CSG pour 600.000 à un million de retraités, en raison d'une hausse du revenu fiscal de référence. "Revenir sur cette mesure par le jeu des seuils qu'il faudrait réaugmenter, c'est une possibilité, mais avec un impératif, c'est que le déficit du budget (de l'Etat), qui entre à l'Assemblée nationale demain, ne doit pas être alourdi à la suite de la discussion", a ajouté le secrétaire d'Etat.

Faire des économies

Autrement dit, si geste il y a envers les retraités, il faudra nécessairement trouver d'autres sources d'économies, "autour de 300 millions" d'euros. Deux amendements socialistes ont déjà été déposés pour faire baisser les prélèvements sur les petites pensions : le premier aurait un coût de 470 millions d'euros, et bénéficierait à 910.000 retraités. Le second, d'un coût de 260 millions d'euros, n'augmenterait que le seuil du taux zéro et bénéficierait à 480.000 personnes.

Pour financer la mesure, la modification du régime social applicable aux attributions d'actions gratuites (AGA), qui avait été allégé par la loi Macron de 2014, a été envisagée. Si un amendement a été adopté en commission des finances pour rétablir le régime antérieur, le ministre des Finances, Michel Sapin, souhaite au contraire maintenir les avantages fiscaux liés aux actions gratuites.

(Avec AFP)