Carrefour veut supprimer plus de 1.200 postes dans ses hypermarchés en 2019

Par latribune.fr  |   |  405  mots
(Crédits : Reuters)
Carrefour veut supprimer plus de 1.200 postes dans ses hypermarchés français cette année dans le cadre de son plan de transformation, via un accord de rupture conventionnelle collective (RCC). Le groupe souhaite accélérer la réduction des surfaces non alimentaires, déficitaires, et supprimer certains rayons comme la bijouterie.

Le géant français des hypermarchés veut faire partir plus de 1.200 de ses 60.000 salariés en 2019, dans le cadre de son plan de restructuration pour faire face à la concurrence du commerce en ligne. Cette coupe dans les effectifs ne se fera pas sous la contrainte, a néanmoins indiqué la direction, qui souhaite les obtenir via la rupture conventionnelle collective (RCC).

Ce dispositif, issu de la dernière réforme du code du travail en 2017, permet de supprimer des postes via des départs volontaires, sans justification économique. Pour être déployé, il requiert néanmoins l'accord des syndicats représentant au moins 50% du personnel.

Les syndicats FO, la CFDT et la CFE-CGC vont entrer en négociation avec la direction de Carrefour pour obtenir les meilleures contreparties possibles pour les salariés concernés, a déclaré Michel Engels, représentant du syndicat Force ouvrière (FO), auprès de l'agence Reuters. La signature est escomptée d'ici l'été, selon plusieurs sources rapportées par l'AFP.

Un désengagement progressif de l'entreprise dans les rayons non-alimentaires

Pour redresser ses très grands formats, qui plombent sa rentabilité depuis des années, Carrefour veut accélérer la réduction des surfaces non alimentaires et supprimer certains rayons, comme la bijouterie. Lors d'un comité central d'entreprise (CCE) mercredi, la direction a ainsi détaillé les suppressions de postes qui concerneront la bijouterie donc, certains postes de managers, les stations service - qui vont être automatisées -, et des postes liés la gestion des flux financiers dans les magasins, a précisé Michel Engels.

« On a pris un coup d'épée sur la tête », a réagi Gaëtan Couturier, de la CGT Carrefour, qui réclame le reclassement des salariés dont le poste va disparaître et refusera de signer l'accord de RCC.

Comme FO, la CFDT compte participer à la suite des négociations, mais M. Macé ne cache pas son « inquiétude sur la notion de volontariat » dans la mesure où les postes disparaissent.

Michel Engels a également déclaré que le syndicat FO était opposé à la mise en location-gérance de cinq nouveaux hypers annoncée par le groupe en début d'année, un système qui constitue selon lui « une mort lente socialement pour des employés qui ne bénéficient plus de la protection du groupe Carrefour ».

(avec AFP et Reuters)