Castaner se rêve en délégué général de LREM

Par latribune.fr  |   |  547  mots
Christophe Castaner a estimé que, s'il était élu, sa nouvelle fonction serait incompatible avec celle de porte-parole du gouvernement.
Le porte-parole du gouvernement a ajouté que, s'il était élu à la tête de La République en marche, il devrait quitter sa fonction actuelle. Ce qui ne signifie cependant pas son exclusion du gouvernement, selon lui.

Le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner a confirmé mercredi qu'il était candidat à la direction de La République en marche (LREM) avec le soutien du président Emmanuel Macron.

Prié de dire sur RTL s'il était intéressé par la fonction de délégué général de LREM, il a répondu "oui", ajoutant :

"Parce que c'est un challenge extraordinaire aujourd'hui de construire un parti politique différent."

Le secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement a indiqué qu'il avait "échangé bien sûr" avec le chef de l'Etat et le Premier ministre Edouard Philippe, "mais aussi avec un collectif de celles et ceux qui ont accompagné Emmanuel Macron depuis le début" avant de prendre sa décision.

"Il n'avait pas besoin de beaucoup d'arguments pour me convaincre", a-t-il dit du président de la République.

"S'il m'a choisi et s'il a soutenu ma candidature dans la discussion qu'on a pu avoir collectivement, c'est parce qu'aujourd'hui j'ai aussi, je pense, le soutien de la base des militants de La République en marche."

Une double fonction "porte-parole du gouvernement et numéro un de LREM" incompatible

Il n'a pas exclu que d'autres candidats se manifestent en vue de l'élection prévue le 18 novembre.

"Pour l'instant, les candidatures sont ouvertes, je n'ai pas formellement déposé la mienne. Il n'y en pas pour l'instant, mais il y en aura peut-être."

Christophe Castaner a estimé que, s'il était élu, sa nouvelle fonction serait incompatible avec celle de porte-parole du gouvernement mais il a laissé ouverte la question de son maintien au sein de ce même gouvernement.

"C'est une décision, le remaniement ministériel, qui relève toujours du président de la République et du Premier ministre (...) nous aurons cet échange au moment de l'élection si je suis élu", a-t-il dit, en soulignant que la fonction de délégué général du mouvement LREM "est une fonction bénévole qui implique d'avoir une autre activité".

Finalement, Griveaux n'entre pas dans la course

Le secrétaire d'Etat à l'Economie et aux Finances Benjamin Griveaux, qui était considéré comme un des principaux rivaux de Christophe Castaner pour prendre la tête de LREM, a assuré que le choix du porte-parole du gouvernement avait été décidé collectivement.

"On a discuté, on s'est mis autour de la table (...) les marcheurs de la première heure, pour savoir qui ferait un bon chef d'équipe dans cette période importante", a-t-il dit sur Europe 1.

Mais "si vous demandez si Emmanuel Macron a eu son mot à dire et si on en a discuté avec lui, à l'évidence", a-t-il ajouté.

"C'est un marcheur de la première heure. C'est important d'avoir quelqu'un qui a l'historique du mouvement, qui connaît la philosophie avec laquelle on a construit ce mouvement et les raisons pour lesquelles les gens nous ont rejoint", a poursuivi Benjamin Griveaux à propos de Christophe Castaner.

"C'est un élu de terrain, c'est un homme expérimenté. Je l'ai découvert aux élections régionales (en Provence-Alpes-Côte d'Azur) où il a eu le courage de ne pas se maintenir au deuxième tour et d'appeler a voter sans ambiguïté Christian Estrosi pour faire battre le Front national".

(avec Reuters)