"Cela a été une erreur de baisser le budget de la Culture" (Valls)

Par latribune.fr  |   |  350  mots
"Il ne faut jamais donner de mauvais signe quand on parle de culture", a déclaré Manuel Valls à Cannes.
On aurait donc oublié que ce secteur contribue 7 fois plus au PIB français que l'industrie automobile? A Cannes, le Premier ministre a estimé que la baisse du budget de la Culture au cours des deux premières années du quinquennat de François Hollande est apparue comme "un signe négatif". Il s'est engagé à conserver, voire augmenter les budgets de la création et de l'éducation artistique.

"Il ne faut jamais donner de mauvais signe quand on parle de culture."

Dimanche 17 mai, lors d'un colloque à Cannes consacré aux droits d'auteurs et au numérique, Manuel Valls a fait son mea culpa. Sur les coupes effectuées dans le budget de la Culture et de la Communication lors des deux premières années du quinquennat de François Hollande (-4% en 2013 et -2% en 2014), il a affirmé:

"Cela a été une erreur au cours des deux premières années du quinquennat de François Hollande de baisser le budget de la Culture [...]. C'est apparu comme un signe négatif.

"Les budgets de la création et de l'éducation artistique seront conservés"

"Avec la ministre de la Culture Fleur Pellerin, nous avons décidé que les budgets de la création et de l'éducation artistique seraient conservés, voire augmentés, pour les deux ans à venir", a en outre promis Manuel Valls.

Pour rappel, en 2015, le budget de la Culture et de la Communication a été légèrement augmenté (de 0,33%), après deux années de baisse. Il a également été épargné par les nouvelles coupes budgétaires annoncées pour le budget 2016 afin de garantir 14,5 milliards d'euros d'économies cette année-là.

Ainsi, le ministère de la Culture et de la Communication fait partie des ministères jugés prioritaires, avec l'Education, la Justice, l'Intérieur et la Défense, également épargnés.

Le ministère de la Culture, sous la pression financière

Pour rappel, le ministère de la Culture est particulièrement soumis à la  pression financière. Par exemple, plus d'une centaine de festivals ont été annulés à cause de suppressions de subventions publiques depuis mars 2014.

La culture est pourtant jugée particulièrement rentable dans un rapport des ministères de l'Economie et de la Culture publié début 2014. Il montre notamment que ce secteur contribue 7 fois plus au PIB français que l'industrie automobile avec 57,8 milliards d'euros de valeur ajoutée par an. Il révèle également que les seules entreprises culturelles emploient quelque 670.000 personnes.