Déchets : les blocages continuent à Paris et dans le Sud

Par latribune.fr  |   |  379  mots
Pour accélérer l'enlèvement des déchets dans les arrondissements en régie publique, la Ville de Paris va faire appel aux entreprises privées qui s'occupent déjà de 10 des 20 arrondissements de la capitale.
Alors que l'Euro de football démarre vendredi, l'usine de traitement des déchets d'Ivry-sur-Seine sera en grève jusqu'à mardi. D'autres sites sont toujours bloqués en province par les opposants à la loi Travail.

Les poubelles et les amas de sacs mettront du temps à être évacués à Paris et dans d'autres villes de province. En région parisienne, les principaux sites de traitements des déchets sont restés bloqués ce jeudi par les opposants à la loi Travail. Ils devraient fonctionner à nouveau vendredi, à l'exception du centre d'Ivry-sur-Seine. Le site, bloqué depuis 11 jours, a reconduit la grève jusqu'au 14 juin, date de la journée de mobilisation contre le projet de loi de Myriam El Khomri.

Pour accélérer l'enlèvement des déchets dans les arrondissements en régie publique, la Ville de Paris va faire appel aux entreprises privées qui s'occupent déjà de 10 des 20 arrondissements de la capitale.

Du côté de Marseille, l'incinérateur de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), qui gère les déchets de la métropole, est également bloqué. Les camions et les trains ne peuvent plus rentrer dans cet équipement qui traite les déchets de 1,8 million de personnes chaque jour. Dans un communiqué, le président LR de la métropole Aix-Marseille-Provence, Jean-Claude Gaudin, demande "le déblocage d'urgence des accès du site" par les forces de l'ordre.

Blocage en Hautes-Pyrénées

Près de Tarbes (Hautes-Pyrénées), le centre de traitement de déchets d'Ibos est bloqué suite à une action de la CGT départementale, selon un représentant de la CGT services publics. Même situation en Ariège, avec là encore deux sites rendus inaccessibles. En revanche, la collecte des ordures a repris à Saint-Etienne (Loire), après une semaine de grève.

Inquiétude suite à la décrue

Outre l'accumulation des poubelles sur les trottoirs à un jour du match d'ouverture de l'Euro 2016, la mairie de Paris s'inquiète également de la décrue de la Seine, "qui impose une surveillance sanitaire majeure" selon Bruno Julliard, le premier adjoint à la mairie de Paris.

Interrogé jeudi par Sud Radio et Public Sénat, l'élu parisien a expliqué qu'il fallait "sortir de cette situation de blocage" en engageant par exemple "des réunions (...) sur ce fameux article 2 de la loi Travail".

(Avec AFP)