Des élus socialistes refusent "une cure d'austérité dans les territoires"

Par latribune.fr  |   |  343  mots
Des élus locaux socialistes réunis en séminaire à La Rochelle ont appelé vendredi le chef de l'État à renoncer à une "cure d'austérité" pour les collectivités locales, "erreur stratégique" injustifiée selon eux, alors que les indicateurs montrent que le quinquennat Hollande "porte ses fruits".

"Au moment où tous les indicateurs montrent que la croissance économique repart, en grande partie parce que la politique du quinquennat de François Hollande porte ses fruits, redonnant à nos concitoyens espoir et confiance, aucune cure d'austérité pour nos territoires ne saurait se justifier", indique la FNESR (Fédération nationale des élus socialistes et républicains) dans une adresse lue  par son président, l'ex-ministre du Travail François Rebsamen.

Les collectivités locales, estime la FNESR, ont participé au redressement des comptes publics, ont investi, tout en assurant un service public de qualité. "Elles ne peuvent aujourd'hui devenir les variables d'ajustement d'une politique de rigueur, de droite, qui peine à cacher son nom". Entraver leurs capacités serait "une erreur stratégique qui pourrait remettre en cause la cohésion sociale et nuire dangereusement au réveil économique" du pays, a poursuivi M. Rebsamen face à la presse.

A défaut d'université d'été, le PS fait son "séminaire"

Dans la foulée du séminaire FNESR, le PS, à défaut d'université d'été, tient samedi et dimanche à Paris un "séminaire de rentrée" avec ses cadres: premiers fédéraux, secrétaires nationaux, direction collégiale provisoire et parlementaires.

Les élus, dont le séminaire depuis mercredi a réuni 350 à 400 participants sur trois jours selon M. Rebsamen, ont demandé à être reçus par le président Macron et l'ont appelé "solennellement" à renoncer à plusieurs mesures touchant les collectivités. Ils lui demandent ainsi de renoncer à l'effort "déraisonnable" de 13 milliards d'euros d'économies supplémentaires au détriment des budgets des collectivités, à la suppression de 170.000 contrats aidés "qui permettent aux collectivités d'assumer leur mission de service public et aux associations de fonctionner".

La FNESR appelle également M. Macron à renoncer à l'annulation de plus de 300 millions d'euros de crédits d'investissement pour 2017, destinés principalement selon eux au soutien de territoires ruraux et quartiers en difficulté, à renoncer à la remise en cause "unilatérale" des rythmes scolaires, ainsi qu'au projet "démagogique" de réduction du nombre d'élus locaux.