Elisabeth Borne entend « accélérer » les réformes après celle des retraites

Par latribune.fr  |   |  389  mots
(Crédits : Reuters)
La Première ministre se dit déterminée à « bâtir la France du plein-emploi », « garantir l’égalité des chances », « agir » pour la santé et encore l'éducation.

Alors que la promulgation de la loi sur la réforme des retraites suscite la colère de la gauche et des syndicats, Elisabeth Borne veut passer à autre chose. « Nous sommes déterminés à accélérer » les réformes après celle des retraites, a assuré la Première ministre lors d'un discours prononcé devant le Conseil national du parti Renaissance, samedi à Paris, deux jours avant l'allocution d'Emmanuel Macron. « Nous voulons bâtir la France du plein-emploi », « garantir l'égalité des chances », « agir » pour la santé et encore l'éducation, a-t-elle martelé.

Elle s'exprimait pour la première fois depuis la validation partielle de la réforme des retraites par le Conseil constitutionnel, suivie de sa promulgation par le président de la République. « Aujourd'hui, il n'y a ni vainqueur ni vaincu. Il y a une réforme difficile, je le sais. Une réforme qui demande des efforts à beaucoup de nos compatriotes, j'en suis consciente. Mais une réforme qui tient compte des situations de chacun. Une réforme nécessaire pour garantir l'avenir de notre système par répartition », a déclaré Mme Borne.

« Des majorités sont possibles »

Après avoir mené des consultations avec les forces politiques à la demande du chef de l'Etat, la Première ministre a laissé entrevoir un statu quo, alors que l'exécutif est dépourvu d'une majorité absolue à l'Assemblée nationale. « Je suis convaincue que si l'heure n'est pas aux coalitions, des majorités sont possibles, projet par projet, pour offrir des solutions aux Français », a-t-elle dit. Fragilisée depuis l'adoption de la réforme par le 49.3 à l'Assemblée, après le rejet à seulement neuf voix d'une motion de censure contre son gouvernement, Mme Borne a prôné « humilité », « respect », « attention » pour « être à l'écoute de nos compatriotes ».

« Pour y parvenir, je crois dans un principe: le dépassement » entre la droite et la gauche, « l'identité même de notre parti » Renaissance, a-t-elle une nouvelle fois réaffirmé. « Bien sûr, nous allons nous heurter aux nostalgiques des vieux clivages, à ceux qui préfèrent se renier plutôt que de construire avec nous, à ceux qui sacrifient l'intérêt du pays pour aller dans le sens du vent. Mais, nous ne serons jamais le camp du renoncement », a assuré la cheffe du gouvernement.

(avec AFP)