Réforme des retraites : la promulgation de la loi provoque la colère des syndicats

La promulgation de la réforme des retraites, avec sa mesure phare de recul de l'âge de départ à 64 ans, est un nouveau signe de « mépris », ont tour à tour jugé samedi le numéro un de la CFDT Laurent Berger et son homologue de la CGT Sophie Binet. Les syndicats de la SNCF, eux, proposent une journée « de la colère cheminote » jeudi prochain.
Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT.
Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT. (Crédits : Reuters)

Les réactions n'ont pas tardé. La promulgation de la réforme des retraites, avec sa mesure phare de recul de l'âge de départ à 64 ans, est un nouveau signe de « mépris », ont tour à tour jugé samedi le numéro un de la CFDT Laurent Berger et son homologue de la CGT Sophie Binet. La promulgation de la loi au Journal officiel dans la nuit de vendredi à samedi au lendemain de la décision du Conseil constitutionnel « confirme le violent mépris du président de la République à la fois pour la population et puis en particulier pour les organisations syndicales, sachant qu'hier soir, l'ensemble des organisations syndicales avaient solennellement appelé Emmanuel Macron à tirer les leçons de la censure (de certains articles, ndlr) du Conseil constitutionnel et à ne pas promulguer la loi », a déclaré la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet sur Franceinfo.

« Je crois que c'est une décision qui est totalement honteuse. La preuve, il la prend en pleine nuit, dans le dos des travailleurs et des travailleuses qui sont mobilisés depuis des mois pour exiger le retrait de cette réforme violente », a-t-elle complété. Emmanuel Macron « nous claque la porte au nez encore une fois et il confirme la radicalisation très inquiétante du pouvoir », a-t-elle encore ajouté.

« Cette réforme est injuste »

« De nuit comme de jour, cette réforme est injuste! La sagesse démocratique exigeait de ne pas la promulguer et de renouer le dialogue », a pour sa part commenté le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger sur Twitter. « Depuis le début, le mépris renvoyé aux travailleurs aura été constant. Mais leur dignité dans la rue est plus forte », a souligné Laurent Berger, qui donne rendez-vous le 1er mai, date de la fête des travailleurs, qui fera l'objet d'une mobilisation unitaire des organisations syndicales opposées à la réforme des retraites.

De leur côté, les syndicats de la SNCF sont également très remontés. Les quatre syndicats représentatifs du groupe ont appelé samedi à une « journée d'expression de la colère cheminote » jeudi prochain, présentée comme une « étape de préparation » aux manifestations du 1er mai. « La promulgation nocturne de la loi ne change rien du tout à notre combat. Nous ne passerons pas à autre chose tant que cette loi n'est pas abandonnée », affirment dans un communiqué la CGT-Cheminots, l'Unsa-Ferroviaire, SUD-Rail et la CFDT-Cheminots, qui mènent une grève reconductible depuis le 7 mars.

Un « bras d'honneur »

Avant les défilés du 1er mai, les organisations syndicales « proposent, comme étape de préparation, de faire du 20 avril prochain une journée d'expression de la colère cheminote (...) y compris dans un cadre interprofessionnel », indiquent-elles. Cette date tombe la veille des vacances scolaires des régions parisienne et occitane et d'un week-end de chassé-croisé dans les autres zones qui sont déjà en congés. Dénonçant la « brutalité de la réforme » et le « bras d'honneur » du gouvernement malgré les nombreuses journées de mobilisation, l'intersyndicale estime que « la violence sociale, orchestrée par le gouvernement et le président des riches, nous engage à rester mobilisés ».

(avec AFP)

Commentaires 13
à écrit le 16/04/2023 à 13:15
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Les francais decouvrent effares que leur micronus est un faux jeton ! Quelle surprise. Fallait voter. De Gaulle avait fait son coup d'etat en 58, micro lui balade la constitution a son gre.

à écrit le 16/04/2023 à 12:18
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Comme personne a vote contre le suppression recente de la taxe d'habitation par Macron. Au contraire, les gents l'ont encaisse en en suite un retour dans la rue pour encore plus. Macron il a raison, ne lacherai rien. Un francais n'est jamais content....

à écrit le 16/04/2023 à 8:21
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Une nouvelle grève cheminote et pendant ce temps on veut développer les transports publics

à écrit le 15/04/2023 à 20:40
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Ces syndicats méritent vraiment d'être remis à leur place, le mépris, il est dans leurs tête avant tout

le 17/04/2023 à 10:51
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Te plains pas, ils ont tous appelé à voter Macron au deuxième tour de la présidentielle alors que cette réforme des retraites était la seule proposition de son programme ,tout ça pour sauver la démocratie de la vilaine proche du pouvoir .Et maintenan...

à écrit le 15/04/2023 à 20:13
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La loi a été promulguée comme toutes les lois. Qu'est-ce que cela veut dire attendre de la promulguer? Pourque LFI et les syndicats fassent encore plus durer leur spectacle pitoyable et dangereux pour le démocratie? LFI n'a qu'un seul vrai programme...

à écrit le 15/04/2023 à 18:07
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Il veut montrer qu'il est le roi autocrate. Il paraît qu'il très intelligent j'en doute car en tant que Président son premier devoir est d'éviter de fracturer notre pays ce qu'il fait avec un côté pervers En 2017 j'avais été emballé aujourd'hui je...

le 16/04/2023 à 13:19
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Un celebre praticien italien avait preuve a l'appui demontre la dangerosite du pinochio. Ne vous etonnez pas, la perversion, c'est dans son adn, la preuve sa relation trouble adolescente avec sa prof. Tout cela sans la moindre poursuite devant la loi...

à écrit le 15/04/2023 à 17:07
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c'est quand même plus rapide que la réduction d'un tiers du parlement promise par notre président ? c'est le règne du " en même temps" : deux poids , deux mesures

à écrit le 15/04/2023 à 14:39
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Quand Mitterrand a brutalisé les générations futures avec la mesure clientèliste de la retraite à 60 ans ils étaient en colère? Et quand Jospin a brutalisé l'avenir de la France avec les 35h ils étaient en colère?

le 15/04/2023 à 16:57
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@Adieu BCE "Quand Mitterrand a brutalisé les générations futures avec la mesure clientéliste de la retraite à 60 ans ils étaient en colère?" Quand Mitterrand a mis cette mesure c'était pour les générations principalement ouvrières nées dans les...

le 16/04/2023 à 10:39
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@AdieuBCE La retraite à 60 ans s'inscrivait dans le prolongement des pré-retraites de Giscard pour accompagner la restructuration de filières obsolètes et forcément, les travailleurs des autres filières ont voulu en profiter. Même remarque pour les ...

le 16/04/2023 à 10:43
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@lachose on pourrait ajouter que les générations ouvrières et agricoles nées dans les années 20 sont sorties du système éducatif dès l'âge de 12 ans, pour ça ces cadres nés autour de 1950 et souvent partis en pré-retraite dès la petite cinquantaine f...

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