Fessenheim, doyenne des centrales nucléaires, ne fermera pas avant 2018

Par latribune.fr  |   |  317  mots
Initialement prévue pour 2016, la fermeture de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin) devrait intervenir en 2018 au lieu de 2016, a annoncé ce mardi 8 septembre la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal.
Les deux réacteurs, mis en service en 1977, ne fermeront pas avant 2018, au moment où EDF prévoit de mettre en service son réacteur de 3e génération à Flamanville.

La promesse avait été faite par François Hollande, puis renouvelée à plusieurs reprises. En mars, le président de la République s'était engagé à fermer la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) "à l'horizon de la fin du quinquennat", c'est-à-dire en 2017. Mais la fermeture de la plus vieille centrale nucléaire de France sera encore retardée. Et pour cause.

Le report de la mise en service du réacteur nucléaire EPR de Flamanville à fin 2018 reporte également la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, a convenu mardi la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal. La loi de transition énergétique votée en juillet oblige désormais à un plafonnement de la production d'énergie nucléaire :

"Il y a l'application de la loi, c'est assez simple maintenant, puisque, effectivement, il y a un plafonnement de la production d'énergie nucléaire", a relevé la ministre, en marge d'une visite à Strasbourg.

5 milliards d'indemnités réclamés par EDF ? Faux, selon Royal

"Ce qui veut dire que, quand Flamanville ouvrira, Fessenheim devra fermer. Donc, Flamanville va ouvrir d'ici à 2018. Et donc, en effet, Fessenheim devra fermer", a-t-elle admis.

La ministre a par ailleurs jugé "sans fondement" le chiffre de 5 milliards d'euros d'indemnités qu'EDF pourrait réclamer à l'Etat au titre de la fermeture de la centrale. "Aucune évaluation" n'a été réalisée à ce jour, a-t-elle affirmé.

Retards: la livraison de Flamanville repoussée déjà au 4e trimestre 2018

Jeudi 3 septembre, l'électricien français EDF avait repoussé au quatrième trimestre 2018 le démarrage de l'EPR de Flamanville (Manche), alors que plusieurs anomalies techniques ont été révélées ces derniers mois.

C'est la quatrième fois qu'EDF repousse la mise en service du réacteur de 3e génération, l'un des plus puissants du monde (1.650 mégawatts), qui devait initialement être livré en 2012 pour un budget de 3,3 milliards d'euros.