La compétitivité de la France se dégrade

Par latribune.fr  |   |  385  mots
Concernant l'éducation, le rapport déplore les lacunes françaises dans les langues (52e), et octroie une mauvaise place pour les scores à l'examen d'anglais TOEFL (38e).
La France recule de 5 places dans le "Classement des pays les plus compétitifs", établi par l'Institut de management suisse IMD, par rapport à 2014, et figure désormais à la 32e place. En cause: les baisses des performances économiques et un environnement moins propice aux affaires par rapports aux autres pays évalués.

Dans son rapport annuel, mesurant la compétitivité de 61 pays, l'International Institute for Management Development (IMD) note que les Etats-Unis restent indétrônables devant la Chine/Hong Kong qui, grappillant deux places, grimpe à la 2e position. Mais la France reste loin des premières places de ce classement. Connaissant un des plus forts reculs, la France se classe 32e, reculant de 5 places au classement comme l'Indonésie.

Là où le bât blesse

  • Les performances économiques pas suffisamment au rendez-vous.

 Par rapport à 2014, l'Hexagone perd 5 rangs dans la catégorie "performances économiques" passant ainsi de la 22e à la 27e place. Dans le détail, la France pâtit de son chômage à plus de 10% (49e place) et en particulier de celui des jeunes, proche des 24% (50e), mais également des importants risques de délocalisation de la production (58e), des services (55e) et de la R&D (56e).

En outre, la France perd également un rang dans la catégorie commerce international (désormais à la 30e place). Le rapport pointe notamment les mauvais chiffres de la balance commerciale (57e rang pour l'Hexagone dans cette sous-catégorie).

  • Un environnement moins intéressant pour les affaires

Autre catégorie où la France perd de sa superbe: celle de l'environnement pour l'entrepreneuriat, où elle recule de la 16e à la 18e place en 2015.

Pour la qualité de son marché du travail, jugée déclinante, elle passe de la 51e à la 54e place. La France pâtit d'un manque de compétitivité dû à des rémunérations élevées (44e place) et au nombre d'heures travaillées par an (61e).

  •  Mauvais résultats en langue, adaptation insuffisante de l'école au marché...

Les infrastructures connaissent également un fort déclin (de la 9e à la 12e place). Dans le détail, pour ses investissements dans les télécommunications, la France se classe 38e.

Concernant l'éducation, le rapport déplore les lacunes françaises dans les langues (52e), et octroie une mauvaise note pour les scores à l'examen d'anglais TOEFL (38e).

L'IMD juge également insuffisante l'adaptation des écoles françaises au monde du travail (48e) et le nombre de professeurs par rapport au nombre d'élèves, jugé trop faible en primaire (48e place).

      >> Rapport complet sur la compétitivité en France

      >> Le classement des 61 pays