Fusillade sur les Champs Elysées : un possible complice s'est rendu

Par latribune.fr  |   |  699  mots
Une fusillade a fait au moins deux morts sur les Champs Elysées ce jeudi soir 20 avril, un policier et l'un des attaquants.
Une fusillade a éclaté sur les champs Elysées jeudi 20 avril vers 21 heures. Un policier a été tué et deux autres blessés. L'assaillant a été abattu.. L'Elysée évoque clairement un acte terroriste. L'organisation terroriste Daesh (Etat islamique) a revendiqué l'attaque. Une enquête a été lancée sur un potentiel complice signalé par la Belgique.

| Article publié le 20/04 à 22h05, dernière mise à jour le 21/04 à 10h36.

Un policier a été tué ce jeudi 20 avril au soir vers 21 heures  lors d'une fusillade sur l'avenue des Champs-Elysées au centre de Paris, a-t-on appris auprès de la préfecture de police. Un autre policier est très grièvement blessé mais son pronostic vital n'est pas engagé. Un troisième policier a lui aussi était légèrement blessé. Une touriste a par ailleurs été touchée par des éclats, ont précisé le procureur de Paris et un porte-parole du ministère de l'Intérieur devant la presse.

Par ailleurs, l'agresseur a été "abattu", a indiqué le ministère de l'Intérieur, confirmé par une source judiciaire. Les circonstances des tirs n'ont pas pu être précisées.

On ne connait pas encore officiellement la nature de l'attaque  - le procureur de la République tiendra vendredi 21 avril une conférence de presse - mais François Hollande, intervenant très rapidement, évoque clairement un acte terroriste. Des événements qui se produisent à  trois jours du premier tour de l'élection présidentielle et alors que deux hommes ont été arrêtés mercredi à Marseille alors qu'ils semblaient devoir commettre de façon imminente un acte terroriste. Le chef de l'État a précisé, lors d'une déclaration prononcée dans la cour de l'Elysée, qu'un conseil de défense aurait lieu ce vendredi à 08h00.

L'assaillant était fiché "S"

Les policiers ont sécurisé le quartier et une opération de police est en cours, indique la préfecture. Les forces de l'ordre sont à la recherche d'un éventuel complice ou d'autres victimes (a priori, il n'y pas pas d'autres personnes tuées) . Des opérations de déminage sont en cours autour du véhicule de l'assaillant.

Le mobile de l'assaillant reste à déterminer. Mais sa détermination à tirer sur les policiers interroge. "Pour savoir quelles étaient les motivations et ce qui a poussé cet individu à agir, il est beaucoup trop tôt encore pour le dire mais, en tout cas, ce sont des policiers qui ont été pris délibérément pour cible", a dit Pierre-Henry Brandet, porte-parole du ministère de l'Intérieur, sur BFM TV. La section antiterroriste du parquet de Paris a été saisie. Toutes les stations de métro ont été fermées. Un dispositif de sécurité maximal a été alors appliqué.

L'assaillant tué était fiché  "S". Dans l'émotion, un autre assaillant a été dans un premier temps signalé en fuite... Ce qui n'a pas été confirmé par la suite car il s'agirait, finalement, d'un attaquant isolé.

Les candidats à la présidentielle, qui intervenaient sur France 2 lors d'une émission spéciale, ont fait part de leur émotion. François Fillon et Marine Le Pen ont annoncé qu'ils abandonnaient immédiatement leurs derniers déplacements prévus vendredi 21 avril en signe de solidarité avec les policiers.

A 22h30, environ, Daech (l'Etat Islamiste)  a revendiqué l'attaque, via son organe de propagande, et nomme l'assaillant : Abu Yousef al-Belgiki (le Belge). Cette revendication doit être vérifiée mais il est exact que l'assaillant abattu était connu par les services de police et qu'il avait dans le passé fait déjà état de sa volonté de tuer des forces de police. Son identité n'a pas été confirmée par la police qui menait dans la nuit des investigations, notamment à son domicile.

Enquête sur un complice signalé par la Belgique

Un individu peut-être lié, selon les autorités belges, à la fusillade survenue sur les Champs-Elysées à Paris s'est rendu à la police à Anvers, rapporte vendredi l'agence de presse Belga.

Les autorités françaises enquêtaient sur un homme signalé par la Belgique après l'attaque commise jeudi soir, avait déclaré le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Pierre-Henry Brandet. Selon l'avis de recherche, ce complice présumé serait venu de Belgique par le train Thalys.

Trois membres de l'entourage familial de l'assaillant des Champs-Elysées ont par ailleurs été interpellés et placés en garde à vue, a-t-on appris vendredi de source judiciaire. Une démarche "classique", a précisé cette source.

(avec AFP et Reuters)