Gaz : le gouvernement assure que la France aura rempli ses réserves stratégiques avant le 1er novembre

Par latribune.fr  |   |  328  mots
Agnès Pannier-Runacher. (Crédits : POOL)
L'Etat sera parvenu avec les industriels des hydrocarbures à sécuriser ses stocks stratégiques au début de l'hiver. « Nous sommes aujourd'hui à 80% de remplissage de nos stocks de gaz stratégiques, nous sommes en avance par rapport à notre objectif », s'est félicitée la ministre Agnès Pannier-Runacher. Le spectre de la précarité énergétique est néanmoins loin d'être écarté pour cet hiver.

Y aura-t-il des pénuries d'énergie cet hiver en France ? Si la situation de l'électricité sera probablement très tendue, une bonne nouvelle arrive sur le front du gaz. La France aura des réserves complètes de gaz avant le 1er novembre, a confirmé mercredi la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher.

« Nous sommes aujourd'hui à 80% de remplissage de nos stocks de gaz stratégiques, nous sommes en avance par rapport à notre objectif et cela veut dire que nous remplirons à 100% nos stockages avant le 1er novembre, ce qui était notre objectif », a-t-elle déclaré au micro de Cnews. Complètes à 100%, les réserves stratégiques de gaz représentent environ 25% de la consommation annuelle de la France. Laquelle dépend évidemment aussi, et d'abord, de l'approvisionnement de fournisseurs privés.

Course aux approvisionnements alternatifs à la Russie

Depuis plusieurs semaines, la Russie, qui exporte près de la moitié du gaz naturel consommé sur le sol européen et 20% en France, réduit de manière drastique ses livraisons de gaz et les rend plus incertaines que jamais, quand elle ne coupe pas complètement le robinet de gaz comme elle le fait pour la Pologne, la Bulgarie ou la Lettonie.

Plus largement, la tendance est à un arrêt complet des importations de gaz russe en Europe dans les prochains mois. S'engage donc un contre-la-montre dans les nations européennes pour garantir un approvisionnement en gaz suffisant, et plus généralement en énergie alors que l'électricité pourrait venir à manquer.

Comme ses homologues européens, Emmanuel Macron et son gouvernement activent ou réactivent des partenariats afin de sécuriser leur approvisionnement en hydrocarbures. En témoignent les visites récentes des dirigeants saoudiens et émiratis à Paris. L'Agence internationale de l'énergie alerte cependant que ces efforts ne suffiront pas à compenser la perte du gaz russe et que le Vieux continent s'apprête à connaitre un hiver de précarité énergétique.

(Avec AFP)