Grève des éboueurs : Darmanin demande à la mairie de Paris de réquisitionner du personnel

Par latribune.fr  |   |  326  mots
Les éboueurs et agents de propreté de la Ville de Paris, mobilisés contre le projet de réforme des retraites, ont voté mardi matin la poursuite de la grève au moins jusqu'au 20 mars, lors d'une assemblée générale sur le site d'incinération d'Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne).

Le gouvernement s'en mêle. Ce mardi soir, Gérald Darmanin a donné instruction au préfet de police de Paris de demander à la mairie de « réquisitionner » du personnel pour ramasser les poubelles, alors que 600 tonnes de déchets étaient recensées dans la capitale au 9ème jour de la grève des éboueurs et agents de propreté de la Ville de Paris. Mobilisés contre le projet de réforme des retraites, ces derniers ont voté mardi matin la poursuite de la grève « au moins jusqu'au 20 mars ». Les éboueurs et agents d'assainissement devraient partir à la retraite à 59 ans au lieu des 57 actuels si la réforme est votée.

Trois incinérateurs sont à l'arrêt, à Ivry, Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) et Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), alors que le quatrième, situé à Romainville (Seine-Saint-Denis), est saturé.

La Mairie de Paris, qui gère le ramassage des ordures ménagères dans la moitié des arrondissements, s'est dite « solidaire » du mouvement social. Une position attaquée par le ministre des Transports Clément Beaune qui a déclaré mardi matin sur France 2 attendre de la maire de Paris Anne Hidalgo « qu'elle engage des réquisitions» .

Le premier adjoint Emmanuel Grégoire s'est voulu rassurant, affirmant que la Ville « met en place des mesures palliatives pour gérer les points d'urgence absolue » et que « c'est plus que le service minimum qui est assuré ».

D'autres villes touchées

Le mouvement affecte aussi certaines villes de province. A Rennes, la grève a démarré lundi et la collecte n'a pu être effectuée mardi, selon le groupe Suez, qui en est chargé. La collecte est également perturbée à Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor), selon l'agglomération.

Des actions ont également perturbé le ramassage des déchets à Nantes, ainsi qu'en Seine-Maritime. Mardi matin, « une centaine de manifestants ont bloqué les camions » au centre de traitement des déchets de la Métropole de Rouen, a assuré Gérald Le Corre de l'union départementale CGT.