Grippe aviaire : la France prête à sortir 220 millions d'euros pour la biosécurité

Par latribune.fr  |   |  344  mots
Autour de la table, certaines grosses entreprises du secteur se sont par ailleurs engagées à ne pas importer plus que d'habitude.
Le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll "travaille à la mise en place d'un plan d'investissement sur cinq ans". Il a rassuré les professionnels de la filière palmipède quant à l'avenir du modèle d'élevage en plein air.

La France a un plan contre la grippe aviaire. Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a rassuré vendredi les professionnels sur la mise en place d'un plan d'investissement de 220 millions d'euros sur cinq ans pour les mesures de biosécurité décidées dans le cadre de la crise aviaire touchant 18 départements du Sud-Ouest. Depuis un mois, les éleveurs de ces départements sont obligés de confiner leurs volailles dans des bâtiments clos pour éviter la propagation du virus.

Le ministre a indiqué "travailler à la mise en place" d'un tel plan d'investissement à l'issue d'une table ronde à Mugron (Landes) avec une cinquantaine de représentants de la filière palmipède des régions Aquitaine-Poitou-Charentes-Limousin et Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées.

L'élevage en plein air pas remis en cause

Stéphane Le Foll a rappelé que les premières avances d'indemnisation pour les éleveurs, à hauteur de 50% de l'estimation des pertes, seraient distribuées en mai et juin. Le ministre envisage aussi la possibilité d'"une avance supplémentaire au mois d'octobre et un calage sur 2016-2017". Pour les accouveurs (producteurs de poussins), "on a besoin de terminer la négociation avec l'Europe sur les méthodes de calculs d'ici fin mai" et alors "nous verserons les aides", a-t-il souligné. Quant aux entreprises de la filière situées en aval des producteurs (transformateurs, etc.), il a souligné que des reports fiscaux et de cotisations sociales pouvaient être demandés "sans attendre les difficultés, en fonction des estimations de pertes".

Autour de la table, certaines grosses entreprises du secteur se sont par aillleurs engagées à ne pas importer plus que d'habitude, a assuré à l'AFP Christophe Mesplède, président du Modef (syndicat d'exploitants familiaux) des Landes. Et si ce dernier craint que les gros opérateurs demandent de plus en plus de bâtiments en claustration, selon lui, Stéphane Le Foll a "clairement répondu" que "le modèle d'élevage en plein air" qui est "un gage de bien-être animal" ne serait pas remis en cause.

(avec AFP)