Hollande promet de quadrupler le budget du service civique

Par latribune.fr  |   |  264  mots
François Hollande souhaite également "renforcer" l'agence du service civique, qui deviendra un "Haut commissariat à l'Engagement, placé directement auprès du Premier ministre".
Le président de la République espère que le service civique accueillera 350.000 jeunes par an grâce à un budget de plus d'un milliard d'euros en 2018 contre 300 millions d'euros aujourd'hui. Des quotas d'accueil seront fixés par départements.

François Hollande veut généraliser le service civique. Il a annoncé lundi 11 janvier que le budget dédié passerait de "300 millions d'euros aujourd'hui" à "plus d'un milliard d'euros en 2018". Créé il y a cinq ans, le service civique "mobilise aujourd'hui à peine 70.000 jeunes de 16 à 25 ans", explique le président de la République. "D'ici trois ans, il devra accueillir la moitié d'une classe d'âge, près de 350.000 jeunes par an, au lieu d'à peu près 120.000 cette année".

"Une obligation pour les administrations, les ministères, les collectivités"

Afin de "multiplier" les missions et accueillir tous les jeunes qui souhaitent faire un service civique, proposer des missions deviendra "une obligation pour les administrations, les ministères, les collectivités", avec "même des quotas décidés par ministères, par départements", a ajouté le président de la République. "Les grandes entreprises publiques, pourquoi pas Radio France, pourront être mobilisées", ainsi que les "grandes agences de l'Etat", citant aussi hôpitaux, maisons de retraites, établissements pour personnes handicapées, et "l'ensemble des établissements qui reçoivent du public". Actuellement on compte quatre demandes par mission proposée.

Il a également dit vouloir "renforcer" l'agence du service civique, qui deviendra un "Haut commissariat à l'Engagement, placé directement auprès du Premier ministre".

Le milieu associatif optimiste

Dans un communiqué, Unis-Cité, association pionnière dans le service civique, a salué cette décision et estimé l'objectif de généralisation "atteignable à au moins deux conditions: que l'Etat finance l'accompagnement des acteurs de terrain et que la mixité sociale soit garantie".