Hôpitaux : Touraine annonce 2 milliards d'euros d'investissements sur cinq ans

Par latribune.fr  |   |  365  mots
"Chaque groupement (d'hôpitaux, NDLR) s'organise avec un hôpital support, et mutualise des fonctions comme les achats, ou les systèmes d'information", explique Marisol Touraine.
Le plan d'investissement sera dédié au développement des systèmes d'information et à l'innovation des hôpitaux, dans le cadre de la réforme des Groupements hospitaliers de territoire. La ministre de la Santé a assuré ne pas chercher à fermer des hôpitaux de proximité.

La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a annoncé lundi 23 mai des mesures dans le cadre de la réforme des Groupements hospitaliers de territoire (GHT), dans une interview aux Echos.

Instaurés par la loi Santé, les GHT devraient être "un peu moins de 150", selon Marisol Touraine. Ils ont pour objet de développer une prise en charge "graduée" des patients en mutualisant les moyens des établissements au niveau d'un territoire.

Un nouveau plan d'investissement de 2 milliards d'euros sur cinq ans destiné à "soutenir la transformation" provoquée par la mise en place des GHT, "bénéficiera à l'hôpital, notamment pour le développement des systèmes d'information et l'innovation...", précise la ministre dans l'entretien.

"Je ne cherche pas fermer des hôpitaux de proximité"

Au 1er juillet, les hôpitaux devront conclure une convention autour d'un "projet médical partagé" dans lequel doit être décrite l'organisation de la prise en charge des patients par filière.

"Chaque groupement s'organise avec un hôpital support, et mutualise des fonctions comme les achats, ou les systèmes d'information", explique-t-elle.

"Je ne cherche pas fermer des hôpitaux de proximité", assure la ministre alors que des comités de défense des hôpitaux et maternité de proximité craignent la fermeture de services dans les petits établissements.

Mise en place d'une "dotation modulée"

Enfin, pour corriger les effets de la tarification à l'activité des soins hospitaliers (T2A), la ministre confirme la mise en place d'une "dotation modulée", qui "soutiendra les activités qui ne relèvent pas d'une logique quantitative et qui sont mal pris en compte aujourd'hui".

Une mesure qui sera inscrite dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale à l'automne.

"Les soins de jour, les soins critiques comme la réanimation ou les soins intensifs, et enfin les soins palliatifs" sont concernés, détaille la ministre qui vient de se voir remettre un rapport sur le sujet par l'ancien député PS Olivier Veran.

Depuis 2005, le financement de hôpitaux dépend du nombre de séjours enregistrés et des actes pratiqués. Une tarification à l'activité, très critiquée par les hospitaliers.