La Banque de France veut supprimer le billet de 500 euros

Par latribune.fr  |   |  326  mots
Le billet de 500 euros compte toutefois un défenseur de poids: l'Allemagne;
Le gouverneur de la Banque de France estime que supprimer la grosse coupure mauve permettrait "de lutter contre le blanchiment d'argent et contre le financement du terrorisme". La BCE pourrait décider le 4 mai l'abandon progressif du billet de 500 euros.

Ils semblent de moins en moins nombreux à vouloir sauver le billet de 500 euros. François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, s'est déclaré pour le retrait de la plus grosse coupure sur le marché. "Il s'agit d'un élément de mobilisation pour lutter contre le blanchiment d'argent et contre le financement du terrorisme", a-t-il déclaré aux Echos, lundi 2 mai.

Il rejoint la position du ministre français des Finances, qui avait lui aussi fustigé le billet de 500 euros:

"Je le dis du point de vue français parce que je le vois en France, le billet de 500 euros est plus utilisé pour dissimuler que pour acheter, plus utilisé pour faciliter des transactions qui ne sont pas honnêtes que pour permettre à vous et moi d'acheter de quoi se nourrir", expliquait Michel Sapin en février.

L'Allemagne, frein à l'abandon du billet de 500 euros ?

Benoît Coeuré, membre du directoire de la BCE, avait déclaré que son institution allait "prochainement" prendre une décision sur une éventuelle suppression de la coupure. L'institution semble favorable à une telle décision en raison de l'usage de cette grosse coupure par le grand banditisme et le terrorisme.

En effet, la Banque centrale européenne (BCE) devrait décider lors de la réunion du Conseil des gouverneurs du 4 mai l'abandon progressif du billet de 500 euros, a appris Reuters, mardi 26 mai, de source proche des discussions en cours au sein de l'institution sur le sujet.

Mais le billet de 500 euros a un défenseur de poids: l'Allemagne. La banque centrale allemande a ouvertement critiqué la volonté de la BCE de supprimer le billet mauve. Dans un discours prononcé à Londres, Carl-Ludwig Thiele, membre du directoire de la Bundesbank en charge de l'argent fiduciaire a défendu le billet de 500 euros au nom de la liberté. « Les citoyens ne devraient pas devenir automatiquement suspects », a-t-il indiqué en déplorant que la liberté des Européens serait ainsi entravée.