Le burn-out ne sera pas reconnu automatiquement comme maladie professionnelle

Par latribune.fr  |   |  299  mots
Près de deux salariés sur dix (17%) avouent être concernés personnellement par le burn-out, selon une enquête de l'Institut Think pour le cabinet de conseil Great Place To Work.
La loi sur le dialogue social comprendra simplement "un début de reconnaissance" de l'épuisement professionnel. Le ministre du Travail François Rebsamen estime que cette maladie n'est pas "uniquement liée au travail".

Le projet de reconnaissance du burn-out comme maladie professionnelle est à moitié-enterré. Pour rappel, cette reconnaissance de ce syndrome d'épuisement professionnel ne figurait plus lundi 20 juillet dans le texte adopté par le Sénat, mais le gouvernement devrait la réintroduire en partie d'ici à jeudi 23 juillet à l'Assemblée nationale en vue de l'adoption définitive du projet de loi.

Mercredi 22 juillet, le ministre du Travail François Rebsamen a expliqué sur Europe 1  que la loi sur le dialogue social comprendra "un début de reconnaissance" du "burn-out", mais ce syndrome d'épuisement professionnel ne figurera pas "au tableau des maladies professionnelles".

"Pas uniquement liée au poste de travail"

"Le burn-out, c'est un début de reconnaissance. C'est normal, cela peut exister. Mais ce n'est pas une maladie qui peut figurer au tableau des maladies professionnelles, parce qu'elle n'est pas uniquement liée au poste de travail. [...] J'ai renvoyé à des commissions régionales qui pourront, quand il y a des cas très précis, y répondre, a expliqué le ministre du Travail.

Concrètement, la reconnaissance du burn-out en tant que maladie professionnelle sera décidée au cas par cas, elle ne sera pas automatique.

Près de deux salariés sur dix souffriraient de burn-out

Le phénomène d'épuisement professionnel est très présent dans le monde du travail, si l'on en croit les dernières études publiées. Près de deux salariés sur dix (17%) avouent être concernés personnellement par le burn-out, selon une enquête de l'Institut Think pour le cabinet de conseil Great Place To Work, rendue publique mercredi 7 janvier.

Les premiers touchés ? Les professions intermédiaires, les cadres ou les managers (56%) ainsi que les femmes (53%) et les salariés âgés entre 45 et 54 ans (53%).