Le RSA augmentera légèrement en septembre

Par latribune.fr  |   |  414  mots
La ministre des Affaires sociales Marisol Touraine a précisé que les décrets seraient pris "dans les semaines qui viennent".
Le revenu de solidarité active, actuellement d'un montant de 535 euros pour une personne seule, devrait être revalorisé d'1,6% dans quelques mois. En parallèle, les plafonds de ressources en vigueur pour l'accès à la CMU-C (couverture maladie universelle complémentaire) et pour l'aide à la complémentaire santé (ACS) vont être relevés.

L'augmentation de 10% en 5 ans promise par le gouvernement devrait devenir réalité. Le revenu de solidarité active (RSA) sera revalorisé en septembre, comme prévu dans le plan de lutte contre la pauvreté, a annoncé mardi l'exécutif au collectif d'associations de solidarité Alerte lors d'une réunion à Matignon. La ministre des Affaires sociales Marisol Touraine a précisé lors de cette réunion que les décrets seraient pris "dans les semaines qui viennent", pour ce qui représentera la cinquième hausse exceptionnelle du RSA depuis 2013.

Élargissement de l'accès à la CMU-C

Selon François Soulage, président d'Alerte, le montant de l'augmentation n'a pas été précisée mais elle devrait être de 1,6% pour atteindre l'objectif de 10% hors inflation. Le RSA s'élève actuellement à 535 euros par mois pour une personne seule. Son montant varie en fonction de la composition du foyer.

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Par ailleurs, les plafonds de ressources en vigueur pour l'accès à la CMU-C (couverture maladie universelle complémentaire) et pour l'aide à la complémentaire santé (ACS) vont être relevés, a annoncé le gouvernement lors de cette réunion, a ajouté François Soulage. Le relèvement du plafond de ressources signifie que "150.000 personnes supplémentaires" auront accès à la CMU-C.

Manque de logements sociaux et intermédiaires

Lors de la réunion, les représentants d'Alerte ont souligné les "points positifs" issus du plan pauvreté tels que le Compte personnel d'activité, la prime d'activité, la garantie jeunes, la Protection universelle maladie (Puma), "même s'ils ne sont pas toujours complètement aboutis", a souligné le président d'Alerte. Ainsi, "on n'est absolument pas certains que les moyens alloués aux missions locales" pour la généralisation de la garantie jeunes seront suffisants.

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Du côté des "points négatifs", les représentants d'Alerte ont cité le logement, avec une "priorité trop grande" accordée aux hébergements temporaires et aux CAO (centres d'accueil et d'orientation), et un manque de logements sociaux et intermédiaires. Quelque 8,8 millions de personnes, soit 14,3% de la population, vivaient sous le seuil de pauvreté de 1.008 euros par mois en 2015, selon l'Insee, une hausse de 0,2% par rapport à 2014. Selon cette première estimation pour 2015, le taux de pauvreté serait inférieur de 0,4 point à son point haut de 2011, mais supérieur d'un point au niveau d'avant la crise en 2008.

(Avec AFP)