Le siège de la CGT vandalisé à Montreuil

Par latribune.fr  |   |  476  mots
"On a évité le pire", a encore dit le secrétaire général, assurant que le siège n'a jusqu'à présent jamais été victime de violences "d'une telle ampleur".
Philippe Martinez, le secrétaire général de ma CGT, a révélé que le siège de l'organisation, situé à Montreuil, a été vandalisé dans la nuit de vendredi à samedi.

Le siège de la CGT à Montreuil a été "vandalisé" dans la nuit de vendredi à samedi par des individus cagoulés, qui ont cassé plusieurs portes et vitres, a déclaré à l'AFP Philippe Martinez, secrétaire général de la confédération.

"Ca s'est fait assez vite. Des individus cagoulés avec des sacs à dos ont franchi les barrières et ont tapé, forcément avec des objets costauds, sur des portes et des vitres qui sont partis assez rapidement", a-t-il indiqué, précisant qu'une équipe de police a constaté les faits et qu'une enquête a été ouverte.

Des violences inédites

"Sur les images de la vidéosurveillance, on voit deux individus", a-t-il précisé.

Toutefois, les personnes cagoulées n'ont pas pu entrer à l'intérieur du siège de la première organisation syndicale française. "Il y a plusieurs portes à franchir pour rentrer au siège. Ils ont cassé la première, les vitres sur les côtés, mais ils n'ont pas pu entrer parce qu'il y a un système qui se déclenche", a poursuivi M. Martinez.

"On a évité le pire", a encore dit le secrétaire général, assurant que le siège n'a jusqu'à présent jamais été victime de violences "d'une telle ampleur".

M. Valls a réagi sur son compte Twitter par une "condamnation ferme du vandalisme contre le siège de la CGT". "Rien ne peut justifier ces attaques contre les acteurs de la démocratie sociale", a-t-il écrit.

Climat délétère

Jeudi, c'était le siège de la CFDT  dans le XIXe arrondissement de la capitale, qui avait été pris pour cible par plusieurs dizaines de "casseurs" encagoulés, qui ont brisé les vitres de la façade et tagué des inscriptions telles que "Collabos".

L'enquête a été confiée au commissariat de Montreuil. Après ces dégradations condamnées par tous les syndicats, dont la CGT, Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, a été reçu vendredi par le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.

"Après la CFDT, c'est la CGT qui est attaquée. Nous réaffirmons que seuls le débat et l'action syndicale par les mobilisations, permettent de faire entendre les revendications des salariés et du monde du travail", a encore réagi la CGT dans un communiqué.

"Les violences commises ne font que desservir ces revendications et contribuent à essayer de discréditer le mouvement social en cours. Les violences verbales et les insultes contre la CGT contribuent également à entretenir ce climat délétère", relève la confédération.

La CGT s'était retrouvée au centre des critiques gouvernementales, notamment du Premier ministre Manuel Valls, après les violences intervenues lors d'une manifestation parisienne contre la loi travail le 14 juin.