Le taux de chômage repasse sous la barre des 9%

Par latribune.fr  |   |  544  mots
Cette forte baisse du quatrième trimestre était inattendue, l'Insee tablant, dans ses dernières prévisions publiées à la mi-décembre, sur un taux de chômage national revenant à 9,5% fin 2017 puis 9,4% à la mi-2008. (Crédits : Reuters/Eric Gaillard)
Le taux de chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) a chuté de 0,7 point au quatrième trimestre en France métropolitaine pour s'établir à 8,6% de la population active, un plus bas depuis le premier trimestre 2009, selon les données publiées jeudi par l'Insee.

Le marché du travail a retrouvé des couleurs en 2017. Selon les chiffres provisoires de l'Insee publiés ce jeudi, le taux de chômage a reculé de 0,7 point au quatrième trimestre 2017 et passe sous la barre des 9%, à 8,6% en métropole et à 8,9% avec l'outre-mer. Il s'agit de son "plus bas niveau depuis 2009", relève l'institut de statistiques. L'indicateur n'était pas passé sous la barre des 9% depuis le troisième trimestre 2011. Lors d'une rencontre organisée à Bercy sur le thème de la transformation de l'économie française, le ministre des Finances Bruno Le Maire s'est refusé à tout commentaire insistant sur le fait "qu'il fallait d'abord travailler" avant de pouvoir observer des résultats.

"Nous avons toujours dit avec le président de la République qu'il faudrait attendre deux ans pour avoir des résultats qui veulent vraiment dire quelque chose", a-t-il ajouté devant la presse, à l'issue de la conférence.

Baisse du chômage de longue durée

Sur un an, le taux de chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) enregistre une baisse de 1,1 point, soit "la plus forte baisse depuis le premier trimestre 2008". Par ailleurs, l'Institut national de la statistique a révisé le chiffre du troisième trimestre, qui s'établit définitivement à 9,3% au lieu de 9,4%. Au total, sur le dernier trimestre de l'année 2017, l'Insee a comptabilisé en moyenne 2,5 millions de chômeurs en métropole, soit 205.000 chômeurs de moins, et 2,66 millions en France entière.

Parmi les chômeurs, 1,1 million déclare rechercher un emploi depuis au moins un an, ce qui fait baisser le taux de chômage de longue durée de 0,6 point sur le trimestre pour s'établir à 3,6% de la population active. Sur un an, le taux de chômage de longue durée recule de 0,7 point. Ce recul du chômage bénéficie à toutes les classes d'âge et en particulier aux jeunes, dont le taux recule d'un point sur ce trimestre et de 2,8 points sur un an, mais reste à un niveau très élevé: 20,7%.

L'institut a d'ailleurs annoncé cette semaine que l'emploi salarié avait progressé de 1,3% l'an passé dans le secteur privé en France, retrouvant son niveau d'avant crise, avec la création nette de 253.500 postes sur les douze mois à fin décembre.

Recul du chômage des seniors

Le taux de chômage des seniors (50 ans et plus) s'inscrit aussi en retrait de 0,3 point (-0,5 sur un an) et s'établit à 6,1% pour ce dernier trimestre de l'année. Le taux de chômage des 25-49 ans est lui aussi en baisse, à 8% en recul de 0,9 point (-1,1 point sur un an).

En revanche, le "halo autour du chômage" qui avait diminué au troisième trimestre, est cette fois-ci en hausse de 77.000. Ces personnes qui souhaitent travailler, mais ne sont pas comptabilisées parce qu'elles ne cherchent pas activement ou ne sont pas disponibles immédiatement, étaient 1,5 million au quatrième trimestre.

Par ailleurs, le taux de personnes en sous-emploi, c'est-à-dire qui souhaiteraient travailler davantage comme par exemple des salariés à temps partiel, diminue (-0,5 point). Il s'établit à 5,6%. Sur le trimestre, le taux d'emploi à temps complet augmente de 0,7 point, à 53,9% (+1,0 point sur un an) et celui à temps partiel est quasi stable (-0,1 point à 11,8%).

(avec agences)