Les chefs d'entreprise perdent confiance malgré la prime à l'embauche

Par latribune.fr  |   |  366  mots
46% des dirigeants d'entreprise interrogés ne s'estiment pas concernés par la prime à l'embauche.
Interrogés par Opinion Way pour CCI France/La Tribune/ Europe 1 dans le cadre de "La grande consultation", l'optimisme des dirigeants d'entreprise continue à décliner selon la nouvelle enquête publiée lundi. Les annonces de l’allégement des contraintes en matière de qualification et de la prime à l'embauche n'ont pas suffi à leur remonter le moral. Celui-ci est touché par les inquiétude autour des perspectives de leur entreprise et de la conjoncture économique en 2016.

La confiance des entrepreneurs durablement touchée ? Celle-ci a tendance à reculer, selon l'indice de confiance mesuré par la septième vague de résultats de "La Grande consultation" réalisée par Opinion Way pour CCI France/La Tribune/ Europe 1, publié lundi 29 février. L'indicateur utilisé par l'enquête pour mesurer l'optimisme des dirigeants d'entreprise atteint les 101 points en février, contre 104 en janvier, 110 en novembre, ou encore 130 en septembre, où l'indicateur avait atteint un pic.

Également, seuls 52% des patrons interrogés se disent confiants quant aux perspectives de leur entreprise dans les 12 mois à venir, c'est le score le plus bas depuis la première vague de résultats de "La Grande consultation", en février 2015.

La prime à l'embauche, un bon coup de pouce, mais pas suffisant

L'annonce de la prime à l'embauche n'a pas suffi à remonter le moral des patrons. Pour rappel, ce dispositif permet aux entreprises de moins de 250 salariés de bénéficier d'une prime de 2.000 euros pour chaque embauche d'un salarié rémunéré jusqu'à 1,3 Smic. Au total, 40% des dirigeants d'entreprise interrogés prévoient d'utiliser le dispositif de prime à l'embauche car ils estiment à 66% que cela arrive à un moment opportun et à 52% il s'agit d'un coup de pouce utile.

Manque de visibilité et... de commandes

Néanmoins, ils sont 60% à dire qu'il n'y recourront pas car, à 46%, il se disent non concernés. En outre, 36% d'entre eux évoquent un manque de visibilité et sont 28% à souligner un carnet de commandes insuffisant en vue d'embauches.

L'annonce de l'allègement des contraintes en matière de qualification préalable à la création d'entreprise ou à l'installation d"une activité n'a pas non plus suffi à rassurer les chefs d'entreprise, bien que 65% d'entre eux estiment que c'est une bonne chose.

Pessimisme sur la conjoncture

Par ailleurs, seuls 13% des patrons interrogés se disent confiants en ce qui concerne les perspectives de l'économie française dans les 12 mois à venir: c'est le score le plus faible depuis le lancement du baromètre en février 2016. Pour l'économie mondiale, l'optimisme est présent chez 22% des interrogés, le score le plus bas depuis septembre.

L'étude a été réalisée auprès de 605 dirigeants d'entreprise entre le 8 et le 23 février.