Les places de parking plus chères avec la tarification au quart d'heure

Par latribune.fr  |   |  384  mots
Depuis le 1er juillet, dans le cadre de la loi Hamon sur la consommation, les parkings doivent facturer par tranche de 15 minutes au maximum. Pour l'association de défense des consommateurs et des usagers : "Les professionnels ont cherché une compensation en augmentant les tranches de tarif à l'heure ou pour vingt-quatre heures"
Une association de consommateurs dénonce une hausse des prix, après l'instauration de cette mesure en juillet. Elle demande une meilleure indication des prix et une période de gratuité pour les stationnements de courte durée.

Les tarifs des parkings ont augmenté avec la mise en place, le 1er juillet, de la tarification au quart d'heure, dénonce  l'Association nationale de défense des consommateurs et usagers (CLCV) jeudi 27 août. L'association a effectué des relevés dans 302 parkings en France :

"Si la tarification au quart d'heure est globalement bien appliquée, les professionnels ont cherché une compensation en augmentant les tranches de tarif à l'heure ou pour vingt-quatre heures".

Ainsi, détaille-t-elle, "celui qui reste 2 heures et 15 min dans un parking paie moins qu'avant, grâce à la tarification au quart d'heure, mais (...) celui qui reste 1 heure et 55 min paiera plus qu'avant du fait de l'augmentation des forfait horaires".

Un "dérapage" des prix déjà dénoncé

Depuis le 1er juillet, dans le cadre de la loi Hamon sur la consommation, les parkings doivent facturer par tranche de 15 minutes au maximum. Il n'est ainsi plus possible de payer une heure entière pour cinq minutes de stationnement, ce qui avait été dénoncé par la CLCV en 2012.

En juin, l'association UFC-Que Choisir avait pointé un "dérapage des prix". Elle appelait les collectivités locales à faire barrage aux hausse subies par les consommateurs.

Le député (PS) Benoît Hamon, à l'origine de cette loi, a demandé au gouvernement de se pencher sur cette tarification, estimant que les sociétés concessionnaires ont "profité de cette disposition pour augmenter au global la rentabilité d'investissements".

Gratuité dans les zones de courtes durées

La CLCV constate par ailleurs que plus de la moitié (56%) des parkings, dont l'ensemble des parkings parisiens, ne proposent pas de gratuité sur les stationnements de courtes durées. Elle réclame donc : "une période de gratuité minimum (...) dans les zones où les stationnements de courtes durées sont importants (zones commerçantes, dépose minute...) afin de limiter les stationnements gênants sur la voie publique".

En outre, l'association dénonce un affichage "insuffisant" des prix avant l'entrée dans le parking, estimant nécessaire "la mise en place de sites internet, actualisés et contrôlés, comparant les tarifs pratiqués par l'ensemble des parkings pour les différentes villes et par quartier" afin que le consommateur ait une meilleure lisibilité. La CLCV demande également l'affichage systématique du nombre de places disponibles.

(avec AFP)