Loi travail : Hollande s'obstine et assure qu'il ira "jusqu'au bout"

Par latribune.fr  |   |  346  mots
"Si elle est adoptée, puisque c'est prévu au début du mois de juillet, chacun prendra en compte ce qu'est cette loi et les effets qu'elle peut avoir dès le mois de septembre. Ce qui veut dire que les Français jugeront", selon François Hollande.
Alors que les syndicats ont organisé une huitième journée de grève, hier, François a estimé que le dialogue "n'est jamais fondé sur un ultimatum", dénonçant les pratiques de la CGT.

François Hollande s'est dit déterminé, vendredi 27 mai, à faire aboutir le projet de loi Travail, contesté par certains syndicats qui ont organisé jeudi une huitième journée de mobilisation et durci ces derniers jours le mouvement avec des grèves dans des secteurs stratégiques.

"Si le dialogue est toujours possible, il n'est jamais fondé sur un ultimatum", a déclaré le président français, en visite au Japon pour un sommet du G7.

"En tant que chef de l'Etat qui a voulu qu'il y ait cette réforme, car j'ai voulu cette réforme (...), je veux que nous puissions aller jusqu'au bout", a-t-il également affirmé.

Le "premier devoir" de l'exécutif était d'assurer "la liberté de circuler"

"Si elle est adoptée, puisque c'est prévu au début du mois de juillet, chacun prendra en compte ce qu'est cette loi et les effets qu'elle peut avoir dès le mois de septembre. Ce qui veut dire que les Français jugeront", a ajouté François Hollande.

Sans la citer directement, il a également dénoncé les pratiques de la CGT, en première ligne dans la contestation contre le projet de loi défendu par Myriam El Khomri.

"On ne peut pas accepter qu'il y ait une centrale syndicale, qui a son histoire, qui puisse dire ce qu'est la loi ou ce que ne doit pas être la loi", a jugé le chef de l'Etat.

Et d'ajouter que fasse aux blocages,  le "premier devoir" de l'exécutif était d'assurer "la liberté de circuler" et "le bon fonctionnement de l'économie".

Couac entre Valls et Sapin, jeudi

Jeudi, Manuel Valls et Michel Sapin ont tenu une position différente sur l'article 2 de la loi travail. Le ministre des Finances a évoqué ce jeudi matin la possibilité de modifier cet article, l'un des principaux point de blocage du texte. Sur RMC, Manuel Valls a quant à lui évoqué des "modifications" possibles de la loi Travail, tout en excluant de toucher à cet article.

Depuis le Japon, François Hollande a rapidement donné raison à Manuel Valls.