Présidentielle 2017 : officiellement candidat, Macron se veut anti-système

Par latribune.fr  |   |  461  mots
Emmanuel Macron.
L'ancien ministre de l'Economie s'est déclaré officiellement candidat à l'élection présidentielle ce mercredi.

L'ancien ministre de l'Economie Emmanuel Macron a annoncé ce mercredi sa candidature à la présidence de la République. Sa déclaration s'est faite devant la presse lors d'une visite d'un centre d'apprentissage à Bobigny (Seine-Saint-Denis).

Le désormais candidat s'est posé en homme providentiel, loin du système politique : "Ce système, je le refuse (...) J'ai pu mesurer ces derniers mois, ce qu'il en coûte de refuser les règles obsolètes et claniques d'un système politique devenu le principal obstacle à la transformation du pays" a-t-il affirmé, avant de prôner "une révolution démocratique". "La seule force dont nous devons nous réclamer, c'est la force de la France" a poursuivi Emmanuel Macron.

En préambule, l'ex-ministre avait dépeint d'abord un pays à la dérive : "La France aujourd'hui est sortie du chemin du progrès. Le doute s'est installé. Depuis 40 ans nous n'avons pas réussi à régler le chômage de masse (...) la France est bloquée par les corporatismes de tout ordre". Avant d'insister sur le fait que "les Français sont conscients des nouvelles exigences de notre temps. Ils sont moins conformistes, moins attachés à ces idées toutes faites qui assurent le confort de la vie politique".

Le maître-mot, la flexibilité

Cette annonce est attendue depuis plusieurs semaines, Le fondateur du mouvement « En Marche ! » multipliant depuis sa démission du gouvernement de Manuel Valls les initiatives en ce sens.

Dans un entretien à l'hebdomadaire l'Obs, il avait dévoilé ses premières idées de réformes, notamment sur l'école, l'assurance chômage, la durée du travail.Sur ce dernier point, il souhaite notamment adapter la durée de travail en fonction de l'âge.

"On peut ainsi imaginer que les branches professionnelles négocient une possibilité pour les salariés qui le souhaiteraient de travailler moins à partir de 50 ou 55 ans : 30 heures, 32 heures, pourquoi pas ? En revanche, quand on est jeune, 35 heures, ce n'est pas long. Il faut donc plus de souplesse, plus de flexibilité", indiquait-il.

C'est cette philosophie qu'il préconise également pour la retraite. Partir "à 60 ans, à 65 ans ou à 67 ans", sera fonction des individus, des métiers exercés, des situations personnelles.

"Il faut pouvoir moduler selon les individus et les situations. Si on se contente d'appliquer des critères de pénibilité de manière arbitraire, on ne fera que recréer des régimes spéciaux."

Un tel régime reviendra à mettre fin au régime par répartition tel qu'il existe aujourd'hui et qui impose un minimum de règles communes. La « retraite à la carte » conduira alors à généraliser le système de retraite par points.