Molex : les 191 licenciements étaient "sans cause réelle ni sérieuse", les employés indemnisés

Par latribune.fr  |   |  188  mots
Des anciens salariés de Molex lors d'une manifestation en 2010.
La cour d'appel de Toulouse a suivi le jugement rendu par les prud'hommes mais a réduit les indemnités des ex-salariés.

En 2009-2010, le groupe de connectique automobile Molex, détenu par des fonds américains, procédait à la fermeture de l'usine de Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne). Quelque 191 employés décidaient alors de contester leurs licenciements, qu'ils estimaient "injustifiés".

Mardi, six ans après la fermeture, la cour d'appel de Toulouse a confirmé le jugement rendu par les prud'hommes : les licenciements sont "sans cause réelle ni sérieuse", estimant même que l'employeur a agi "avec légèreté". La décision de fermer l'usine a été prise "alors que le secteur n'était pas en difficulté" poursuit le tribunal.

7 millions d'euros d'indemnités

Les ex-salariés de Molex ont obtenu des indemnités allant de 7.200 à 80.000 euros suivant leur ancienne situation dans l'entreprise. Le montant total atteint 7 millions d'euros, une somme inférieure aux 10 millions accordés en première instance. D'autres procédures sont toujours en cours pour d'autres anciens salariés.

Pour leur avocat, Jean-Marc Denjean, la cour d'appel de Toulouse "a compris le sens du combat" des travailleurs. La direction de Molex a désormais deux mois pour éventuellement se pourvoir en cassation.

(Avec AFP)