Paris à nouveau touchée par le terrorisme

Par latribune.fr  |   |  683  mots
Cette attaque intervient alors que la France vit sous une constante menace terroriste. La dernière attaque meurtrière, le 23 mars à Carcassonne et à Trèbes (Aude), avait porté à 245 le nombre de victimes tuées dans les attentats sur le sol français depuis 2015. (Crédits : CHRISTIAN HARTMANN)
Plus d'un mois après les attentats de Carcassonne et Trèbes (Aude) du 23 mars, une attaque au couteau faisant une victime et quatre blessés a eu lieu ce samedi à Paris. L'Etat Islamique a revendiqué cet attentat.

Une attaque au couteau faisant une victime et quatre blessés a eu lieu ce samedi peu avant 21h00 à Paris, rue Monsigny, dans le IIe arrondissement, près de l'Opéra, dans un quartier touristique de bars, restaurants et théâtres très fréquenté le samedi soir. L'agresseur a été tué par les forces de l'ordre après que ces derniers n'aient pu utiliser leur taser qui n'a pas fonctionné.

Qualifiant cette attaque d'"attentat", Edouard Philippe a rendu hommage aux policiers qui ont neutralisé l'agresseur 9 minutes seulement après le premier appel à Police Secours, évitant ainsi un bilan bien plus lourd. Selon des chaînes d'infos, l'Etat Islamique a revendiqué cette attaque.

L'assaillant a crié "Allahou Akbar"

Peu avant cette revendication, la piste de l'attentat avait déjà été privilégiée. Au regard du "mode opératoire" et du témoignage d'un passant assurant que le terroriste a crié "Allahou Akbar", le procureur de Paris François Molins a saisi la section antiterroriste du parquet de Paris sous la qualification "d'association de malfaiteurs terroristes" et de "tentative d'assassinat sur des personnes dépositaires de l'autorité publique en relation avec une entreprise terroriste".

"La France paye une nouvelle fois le prix du sang"

"Toutes mes pensées vont aux victimes et aux blessés de l'attaque au couteau perpétré ce soir à Paris, ainsi qu'à leurs proches. Je salue au nom de tous les Français le courage des policiers qui ont neutralisé le terroriste.  La France paye une nouvelle fois le prix du sang, mais ne cède pas un pouce aux ennemis de la liberté", a déclaré le président de la République, Emmanuel Macron.

"Toutes mes pensées et ma solidarité pour les victimes et leurs proches après l'attaque survenue ce soir à Paris. Notre inlassable combat contre la lâcheté et la barbarie continue", a déclaré la ministre de La Défense, Florence Parly sur Twitter.

Sur Twitter également, le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, a salué "le sang-froid et la réactivité des forces de police qui ont neutralisé l'assaillant". "Mes premières pensées vont aux victimes de cet acte odieux", a-t-il lancé.

"Ce soir, notre ville a été meurtrie", a dit la maire de Paris, Anne Hidalgo, qui s'est rendue sur place.

Un important périmètre de sécurité a été mis en place dans un secteur bouclé où ont convergé un nombre impressionnant de véhicules de police, de pompiers et de secours. Des touristes et riverains étaient bloqués derrière les rubans de sécurité, visiblement interloqués, parfois désorientés.

"On a entendu deux coups de feu, on ne savait pas ce que c'était, on a vu des gens partir en courant et on est partis en courant aussi. La terrasse était blindée et tout le monde est parti d'un coup", a raconté Sébastien, qui se trouvait à la terrasse d'un café avec deux amis.

"On a croisé quelqu'un qui sortait de l'immeuble et qui a dit avoir vu l'assaillant égorger quelqu'un. Des gens se sont réfugiés dans le bar", a ajouté son ami Maxime.

"Forcément, on entend trois coups de pétard, au vu des antécédents du 13-Novembre, on cherche pas, on court", a complété Elisa, en référence aux attentats jihadistes sur des terrasses parisiennes en 2015.

245 victimes des attentats depuis 2015

Cette attaque intervient alors que la France vit sous une constante menace terroriste. La dernière attaque meurtrière, le 23 mars à Carcassonne et à Trèbes (Aude), avait porté à 245 le nombre de victimes tuées dans les attentats sur le sol français depuis 2015. Des attaques ont déjà été menées au couteau, notamment à Marseille en octobre 2017.

Particulièrement visée, la France fait partie de la coalition militaire internationale intervenant en Syrie et Irak contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI). Mi-avril, Paris a mené des frappes contre des sites de production d'armes chimiques du régime de Bachar al-Assad, lors d'une opération conjointe avec le Royaume-Uni et les Etats-Unis.