Plus d'une centaine de festivals annulés après les coupes budgétaires

Par latribune.fr avec AFP  |   |  287  mots
Les hausses de cachets des artistes ont également joué dans ces annulations de festivals.
Ces suppressions ou annulations résultent surtout de suppressions de subventions publiques, en particulier municipales après l'arrivée de nouvelles équipe à la tête de villes, à la suite des élections de mars 2014.

Une centaine de festivals à travers la France ont été supprimés ou annulés en raison principalement des coupes budgétaires pratiquées par les collectivités locales ou régionales, selon un article publié dimanche 15 mars par Le Parisien.

Le journal se base sur le décompte réalisé par Emeline Jersol, médiatrice culturelle travaillant pour Le Boulon, un centre national des arts de la rue situé à Vieux-Condé, près de Valenciennes (Nord). Cette dernière tient depuis le début de l'année le registre des "festivals, structures et associations supprimés/annulés" à travers une carte interactive qu'elle a baptisée "cartocrise".

On peut relever actuellement sur cette carte 143 points correspondant, soit à des festivals annulés soit à des structures fermées dans le domaine de la musique, du théâtre, de la danse, des arts plastiques, des arts de la rue, de la littérature ou d'autres domaines.

Essentiellement dû aux baisses de subventions

Ces suppressions ou annulations résultent surtout de suppressions de subventions publiques, en particulier municipales après l'arrivée de nouvelles équipe à la tête de villes, à la suite des élections de mars 2014, selon Le Parisien.

"Un nouveau maire c'est une nouveau réseau. 'Je te sabre parce que tu as soutenu l'autre'" explique dans ce journal Emmanuel Négrier, chercheur au CNRS et auteur du livre "Festivals de musiques: un monde en mutation".

Le Parisien donne comme exemple le festival Les Voix de Gaou qui existait depuis 17 ans à Six-Flours-les-Plages (Var) et qui a été supprimé en raison d'un mélange de baisse de fréquentation, de "surenchère" en matière de cachets pour les artistes et de baisse des dotations de l'État.