Radicalisation : une surveillance particulière dans l'industrie des transports

Par AFP  |   |  382  mots
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"Un rapport parlementaire publié cet été par Eric Poulliat (député LREM de Gironde, ndlr), disait que dans l'industrie des transports, notamment à la RATP, il y avait parfois un risque de radicalisation qui n'était pas nul, et qu'il fallait donc porter l'attention sur ces métiers-là", a indiqué le secrétaire d'État aux Transports ce dimanche 6 octobre sur France 3.

Le secrétaire d'État aux Transports Jean-Baptiste Djebbari a affirmé dimanche sur France 3 qu'il existait "une surveillance particulière" des personnes travaillant dans l'industrie des transports pour des risques de radicalisation, notamment depuis les attentats de 2015.

A la question de savoir si les pilotes de ligne ou les conducteurs de train étaient susceptibles d'être touchés par la radicalisation, comme l'avait été l'employé de la Direction du renseignement de la préfecture de Paris (DRPP), auteur de la tuerie de jeudi, Jean-Baptiste Djebbari a répondu qu'une "surveillance particulière" de ces métiers existait. "Il y a effectivement des cas", a-t-il affirmé, "et des mesures qui sont prises, de surveillance" mais aussi de licenciement, "encore récemment".

Peu de licenciements

"C'est peu (de licenciements) mais vous comprenez que quand on regarde quelqu'un, on regarde aussi son entourage et tout cela se fait petit à petit", a affirmé le secrétaire d'État.

"Il y a eu un rapport parlementaire qui a été publié au coeur de l'été par Eric Poulliat (député LREM de Gironde, ndlr), qui disait que dans l'industrie des transports, notamment à la RATP, il y avait parfois un risque de radicalisation qui n'était pas nul, et qu'il fallait donc porter l'attention sur ces métiers-là", a souligné le ministre.

Par exemple, "pour la délivrance des badges d'aéroport, nous avons mis en place, en lien avec le ministère de l'Intérieur, un système de criblage qui permet de détecter le plus en amont possible les signes de radicalisation, et donc de ne pas délivrer ces outils qui permettent d'opérer sur les aéroports", a précisé M. Djebbari.

Quatre fonctionnaires tués

Quatre fonctionnaires de la préfecture de police de Paris ont été tués jeudi par l'un de leurs collègues qui "aurait adhéré à une vision radicale de l'islam" et était en contact avec des individus de la "mouvance islamiste salafiste", selon le procureur antiterroriste.

Cette attaque a soulevé une vive polémique, l'opposition de droite et d'extrême droite demandant une enquête parlementaire sur les "dysfonctionnements" et pour certains, la démission du ministre de l'Intérieur Christophe Castaner auquel Edouard Philippe a dit sa "confiance", refusant de "répondre à des polémiques politiciennes".