Sarkozy cède sa place à Wauquiez à la tête du parti Les Républicains

Par latribune.fr  |   |  412  mots
Nicolas Sarkozy tire sa révérence et laisse sa place à Laurent Wauquiez.
Dans une lettre adressée aux adhérents du parti, Nicolas Sarkozy a annoncé avoir confié les rênes de "Les Républicains" au président de la région Rhône-Alpes. Un choix logique, mais qui ne fera pas l'unanimité.

A peine 24 heures après la sortie du "livre de candidature" de Nicolas Sarkozy, le numéro deux du parti, Laurent Wauquiez, a été nommé président par intérim de Les Républicains (LR). Eric Woerth, qui plaidait pour une gouvernance collégiale, est reconduit au poste de secrétaire général de la principale formation de droite. L'information a été officialisée par Nicolas Sarkozy lui-même, via une lettre adressée mardi aux adhérents, dans laquelle il se félicite d'avoir fait de son parti "la première formation politique de France" avec, affirme-t-il, "plus de 265.000 adhérents".

Sur son compte Twitter, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes a exprimé sa "grande fierté d'assumer la présidence des Républicains après la candidature de Nicolas Sakozy", avant d'assurer son engagement "total pour ce mouvement reste en cette période le lieu du collectif".

En vertu des statuts internes du parti, l'ancien chef de l'Etat, qui a confirmé lundi qu'il briguait l'investiture de son camp pour la présidentielle de 2017, a aussitôt abandonné la présidence de Les Républicains. Un poste récupéré à l'automne 2014, après sa défaite à l'élection présidentielle de 2012, après également le conflit ouvert entre Jean-François Copé et François Fillon pour la présidence, et l'affaire Bygmalion.

Un président par intérim clivant

Si le choix de Laurent Wauquiez, soutien de Nicolas Sarkozy, paraît logique, il fait également grincer quelques dents, au sein même du parti. Au cours de la campagne des régionales puis en tant que président de la région, l'Auvergnat d'adoption a multiplié les propositions controversées comme l'installation de portiques de sécurité à l'entrée des lycées et la baisse drastique de la subvention accordée à la Maison d'Izieu, mémorial des enfants juifs exterminés pendant la Seconde Guerre mondiale par les nazis. Ces dernières semaines, à la suite de l'attentat de Nice, il a également demandé la détention des suspects de terrorisme dans des centres de rétention, dans la droite ligne de ses propositions très à droite. Un personnage clivant, donc, loin du "sage au-dessus des clans" souhaité par certains pour manœuvrer le parti pendant, entre autres, la primaire de la droite et du centre.