Tiers payant complémentaire : le premier syndicat de généralistes appelle au boycott

Par latribune.fr  |   |  213  mots
Les médecins garderont le choix d'appliquer le tiers payant pour la part mutuelle, son application ayant été rendue facultative par le Conseil constitutionnel.
Le loi Santé permet désormais aux femmes enceintes et aux personnes souffrant d'une affection de longue durée d'être dispensés d'avance de frais. Sauf sur la part mutuelle, que la MG France appelle à boycotter.

MG France, ne veut toujours pas entendre parler de tiers payant généralisé. Dimanche, le premier syndicat des médecins a appelé au boycott de la la part complémentaire. Depuis le 1er janvier, en vertu de la loi Santé, les femmes enceintes et les personnes souffrant d'une affection de longue durée (ALD) bénéficient en effet d'une dispense d'avance des frais remboursés par la Sécurité sociale, un droit qui sera généralisé à tous les patients en novembre. Les médecins garderont le choix d'appliquer le tiers payant pour la part mutuelle, son application ayant été rendue facultative par le Conseil constitutionnel.

Un dispositif jugé complexe

"MG France, toujours opposé à l'obligation du tiers payant, appelle les médecins au boycott du tiers payant complémentaire", a écrit le syndicat dans un communiqué. Il pointe du doigt la "complexité" du dispositif, à cause de la "multiplicité des régimes, des contrats et des intervenants", et "surtout en l'absence totale de garantie de paiement".

"Les conditions indispensables à la réalisation du tiers payant sont la simplicité de sa mise en oeuvre et la garantie de paiement apportée au professionnel. Ces conditions ne sont pas encore remplies, même pour les régimes obligatoires", déplore MG France.

(Avec AFP)