Travail dominical : pour les salariés du BHV, c'est non

Par latribune.fr  |   |  471  mots
Une consultation des salariés avait été organisée de vendredi à dimanche et le non l'a emporté par "640 voix contre 627".
Si l'accord avait été validé, le BHV-Rivoli aurait été le premier grand magasin à s'être doté d'un texte sur les ouvertures dominicales tel que prévu par la loi Macron.

Les salariés du BHV-Rivoli (groupe Galeries Lafayette) se sont exprimés à une courte majorité contre le projet d'accord sur le travail dominical dans leur établissement, qui ne sera donc pas signé, rapporte l'AFP de sources syndicales.

Une consultation des salariés avait été organisée de vendredi à dimanche, et c'est le non qui l'a emporté par "640 voix contre 627", ont indiqué la CGT (majoritaire) et SUD Solidaires BHV (2e syndicat).

Le résultat de cette consultation déterminait la signature et donc la mise en application de ce projet d'accord qui vise à pouvoir ouvrir tous les dimanches le magasin qui est situé dans le Marais, l'une des zones touristiques internationales (ZTI) créées par la loi Macron.

Un résultat "très serré, très partagé"

Deux des quatre syndicats de l'établissement, la CGT, qui bataille contre le travail du dimanche, et la CFTC, avaient déjà fait savoir qu'ils ne signeraient pas le texte. Les deux autres, SUD Solidaires BHV et CFE-CGC, attendaient le résultat de la consultation pour se déterminer.

Le syndicat SUD Solidaires BHV a annoncé dimanche dans un communiqué qu'il "ne signera pas" cet accord pour tenir compte des "nombreux votes (qui) se sont exprimés, un vote bien plus important que pour les élections professionnelles".

"C'est un résultat très serré, très partagé", a reconnu Florine Biais, déléguée CGT au BHV, en se disant "très satisfaite" du non des salariés.

Pour la CFTC, qui "ne crie pas victoire" parce que "l'expression de la démocratie n'est une défaite pour personne", il est "important de retrouver rapidement une ambiance apaisée, axée sur le développement du chiffre d'affaires indispensable à la pérennité de nos emplois", a réagi son représentant Eric Mamou.

Côté direction, "on prend acte de ce résultat". "Il s'est joué à 13 voix. Ce qu'on retient, c'est qu'un salarié sur deux est pour l'ouverture" le dimanche, a déclaré à l'AFP une porte-parole du groupe Galeries Lafayette.

15 dimanches travaillés par an pour les salariés en CDI

Si l'accord avait été validé, le BHV-Rivoli aurait été le premier grand magasin à s'être doté d'un texte sur les ouvertures dominicales tel que prévu par la loi Macron, la perspective d'aboutir à un accord au niveau de la branche étant fortement compromise.

Le projet d'accord prévoyait une majoration dégressive des dimanches travaillés: 100% de majoration du 1er au 5e dimanche avec repos compensateur, toujours une majoration de 100% du 6e au 15e dimanche mais sans repos compensateur, et 50% de majoration pour le reste des dimanches, sans repos compensateur.

Il prévoyait aussi un plafond de 15 dimanches travaillés par an pour les salariés en CDI et l'embauche d'équipes dédiées de fin de semaine (150 à 200, selon SUD-BHV).

(Avec AFP)